Rivages / Noir - Novembre 1992
Tags : Roman noir Comédie Quidam Paris Années 1990 Littéraire Original Humoristique Moins de 250 pages
Publié le : 1er septembre 2006
Antoine et Bertrand sont des parasites professionnels. Ils écument les bars
afin de se renseigner sur les soirées et cocktails organisés lors des
nuits parisiennes. Toujours à l'affût de la moindre information, ils
jouent à cache-cache avec les portiers, les physionomistes. Ils
arrosent les plantes vertes, gardent les chats profitant ainsi des
appartements, mais le plus souvent, finissent leurs nuits dans un bar
et végètent le reste de la journée sur un transat, au bord de la
piscine d'un club de sports.
En usant d'un prénom comme mot de passe pour rentrer dans une soirée, ils sont contraints par l'organisateur de celle-ci, à accepter un marché :
Antoine devra retrouver la trace de ce Jordan qu'il a croisé quelques
fois pendant que Bertrand, " Mister Laurence ", sera gardé
prisonnier.
Commence, pour lui une course contre la montre, car il n'a que 48 heures devant lui pour procéder à l'échange : amener Jordan avec lui pour que Bertrand soit libéré. Il se lance sur la piste de ce noctambule mystérieux, que l'on voit de temps à autre avec une femme, très belle et dangereuse.
Des hommes et femmes qui vivent surtout la nuit, que l'on n'imagine pas à
la lumière du jour, des agressions faites par morsures.
Ce roman qui allie l'humour à un ton décalé quand il s'agit des
personnages croisés lors de leurs tribulations nocturnes, devient noir
et étrange, flirte avec le fantastique dans sa seconde partie.
Une très bonne intrigue servie par une écriture rythmée, efficace et surtout extrêmement agréable à lire.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Encore et toujours Benacquista, ces livres sont à chaque fois surprenants et captivants.
Les Morsures de l'Aube a été adapté pour le cinéma sous le même titre. Réalisé en 2001 par Antoine de Caunes, il regroupe sous sa caméra Guillaume Canet, Gérard Lanvin et Asia Argento.
Les dix premières lignes...
- Où on va dormir ?
- Je ne sais pas.
- J'ai faim.
- T'es pénible, Antoine.
En me penchant jusqu'à la taille contre la pierre de la fontaine, j'ai
cherché mon visage tartiné de mousse dans le miroir de l'eau. Puis j'ai
brouillé mon reflet en rinçant le rasoir. Mister Laurence, allongé sur
un banc, préfère s'éventer avec son bouquin sur le protocole
diplomatique plutôt que de répondre à mes questions (...).
Quatrième de couverture...
Il est resté un bon moment devant le miroir sans tain pour assister à
l'agonie de la fête. Le moment noir, détestable, l'heure des traînards
impénitents, l'heure perdue où les esprits dégèlent et où la première
lueur du jour est la pire des sentences. Ne jamais se lever. Ou ne
jamais se coucher. Le doute le plus célèbre du monde. Est-il noble de
se lever le matin en sachant déjà tous les emmerdements qui vont suivre
? Est-il lâche d'aller se coucher, de dormir jusqu'à en crever, et dire
au revoir à tout ce qui nous bouffe l'existence ? C'est là la question.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...