Gallimard / Série Noire - Juillet 1990
Tags : Roman noir Quidam Paris Années 1990 Littéraire Original Humoristique Moins de 250 pages
Publié le : 03 septembre 2006
Antoine travaille la journée dans une galerie d'art pour laquelle il est
accrocheur. Il aide Jacques à installer une nouvelle exposition
consacrée à Etienne Morand : de grandes toiles noires et une
seule, à prédominance jaune " essai 30 ". Il ne reste pas à
l'inauguration et se rend comme chaque soir, à l'académie de
billard car Antoine a une véritable passion pour ce jeu qu'il pratique
avec des anciens, qui le guident, le conseillent.
Le lendemain, il retourne à la galerie et garde les lieux pendant
l'absence de la secrétaire. Un homme, plutôt élégant, y pénètre,
décroche " essai30 " et met le feu à la toile. Antoine,
alerté par le bruit, cherche à l'arrêter... Il se réveille quelques
heures plus tard à l'hôpital, broyé, pulvérisé et la main droite en
moins.
Antoine veut savoir, comprendre pourquoi cet homme a voulu détruire ce tableau et par conséquence, l'a amputé d'une partie de sa vie. Car il lui faut faire avec son handicap, réapprendre les gestes, retrouver son équilibre. Dans le milieu de l'art, des propriétaires de galeries, des peintres, des
" spécialistes ", il va enquêter et constater que, une fois
encore, derrière la passion et l'art, il y a souvent calcul, argent et
spéculation.
Un livre très prenant bien que évoquant des milieux particuliers, aucune impression de démonstration dans les descriptions, l'auteur arrive à nous faire partager ces ambiances, atmosphères de manière simple et agréable.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Plongez-vous dans la lecture des aventures d'Antoine qui ont été regroupées dans un même volume Quatre Romans Noirs (La Maldonne des Sleepings, Les Morsures de l'Aube, Trois Carrés Rouges sur Fond Noir, La Commedia des Ratés) et dégustez également quelques-unes de ses autres nouvelles.
Quatre Romans Noirs - Folio Policier (mai 2004)
Les dix premières lignes...
Trente-cinq toiles, pratiquement toujours la même, d'indescriptibles griffures noires sur fond noir. Une obsession. Un malaise.
Le jour où elles sont arrivées à la galerie, je les ai déballées une à
une, de plus en plus vite, en cherchant la surprise et la tache de
couleur. Au premier regard, tout le monde les avait trouvées sinistres.
Même Jacques, mon collègue. Il est accrocheur, et moi, je suis son
arpète.
- On est à la bourre, petit. Ouverture des portes dans vingt-cinq minutes (...) !
Quatrième de couverture...
"Vous savez, on peut mêler l'histoire de la criminalité à celle de la
peinture. Au début, on peignait comme on tue, à main nue. L'art brut,
on pourrait dire... l'instinct avant la technique. Ensuite est
intervenu l'outil, le bâton, le pinceau. Un beau jour, on s'est mis à
peindre au couteau. Regardez le travail d'un Jack l'Eventreur... Et
puis on a inventé le pistolet. Peindre au pistolet apportait quelque
chose de définitif et radical. Et maintenant, à l'ère terroriste, on
peint à la bombe, dans la ville, dans le métro. Le graffiti anonyme qui
saute au coin de la rue..."
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...