Winterkill

Un avis personnel...

Publié le : 31 mars 2006

Les Indiens seraient-ils sur le pied de guerre ? Des gens se mettent à mourir transpercés de flèches. Et en plus, parmi eux, l'un des chefs de Joe Pickett le garde-forestier. D'accord, cet administratif est un sale type qui a cherché des noises à Joe dans les deux précédents volumes, mais tout de même, il y a une différence entre vouloir envoyer son poing dans le nez et refaire en vrai le martyre de Saint Sébastien.
À vrai dire, malgré le côté western de la série, des Indiens, il n'y en a pas. Ils sont restés sagement dans la réserve de Tony Hillerman. Le tir à l'arc est un sport pratiqué par mal de monde, s'aperçoit Joe Pickett. Peut-être même par ce groupe de personnes plus ou moins terrifiantes qui débarquent avec leurs caravanes, avec la ferme intention de s'installer un bon bout de temps, malgré l'interdiction des autorités locales. C'est qu'on ne trouve pas d'un très bon oeil d'avoir à proximité un tas de renégats échappés de lieux de perdition célèbres aux États-Unis, tel que Waco de sinistre mémoire. Ils se font appeler les Souverains et sont armés jusqu'aux dents.
Non content d'avoir des meurtres à résoudre, toujours en parallèle avec la police, de frayer avec les louches individus cités ci-dessus, Joe Pickett doit se farcir une nouvelle chef hystérique, la méchanceté faite femme qui n'a de sentiment que pour son yorkshire. De plus, il doit essayer de récupérer une fillette qu'il avait adoptée dans le bouquin précédent. Après deux ans de séparation, la mère, une jeune femme droguée, revenant la chercher.
Une chance tout de même. Joe trouvera l'aide inespérée d'un type sans foi ni loi, un ancien mercenaire qu'on accuse à tort du premier meurtre. Comme celui-ci est expert dans toutes formes de combat, notre garde-forestier a les arrières assurées pour une fois. En prime, on a le droit à quelques jolies pages sur l'élevage des faucons qui nous rappellent celles d'Harry Crews sur le même sujet.
Et tout ça, sous une bonne tempête de neige.
C'est beau un polar sous la neige.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Et de trois. Le quatrième et le cinquième arrivent et ont pour titres en anglais : Out of Range et le tout récent And the Upcoming In Plain Sight. C'est du pain bénit pour les amateurs de séries avec héros qui vieillissent au fil de leurs histoires.

Ajoutons que si les romans de C.J. Box n'ont rien de révolutionnaires, ils redonnent tout de même du souffle au polar américain, cette fois sans verser dans la surenchère sanglante. Idéal pour offrir à quelqu'un obligé de garder la chambre.