La Petite Marchande de Prose

Daniel Pennac

Gallimard / La Blanche - Janvier 1990

Tags :  Polar social Comédie Quidam Paris Années 1990 Humoristique Plus de 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 30 novembre 2005

Quelques années se sont écoulées, Daniel Pennac est passé de la Série Noire à la Blanche chez Gallimard, mais c'est toujours avec le même plaisir que l'on retrouve une nouvelle fois les aventures abracadabrantes de la tribu Malaussène.

Même si chaque épisode peut se lire indépendamment des autres, il reste qu'une connaissance des personnages qui animent dette saga délirante permet de mieux appréhender les situations et de se couler avec délice et félicité, dès les premières lignes, dans le confort dressé par l'auteur.
Benjamin Malaussène, l'éternel bouc-émissaire, déprime : sa sœur Carla est en passe d'épouser un directeur de prison (!) et son amour, Julie, la journaliste fière et autonome, le quitte sur une dispute. Il n'en faut pas plus pour le jeter dans les bras de la reine Zabo, directrice des éditions du Talion, qui lui a trouvé un nouvel emploi : devenir la figure vivante d'un auteur de best-sellers en mal de lecteurs qu'elle a décidé de relancer.

Daniel Pennac connaît le monde de l'édition, son microcosme si particulier. Il le met en scène avec son habitude exubérance et le transforme même en un milieu violent et meurtrier. Mais la prison que dirige le futur mari de Carla est elle aussi bien spéciale : on y enferme des artistes, et on y meurt aussi...

Un épisode sans doute plus violent, où même des tueurs apparaissent, et qui mélange avec délectation les genres. Pennac distille toujours avec le même talent son humour, son inventivité et son énergie contagieuse, sans oublier ce style direct et limpide aux dialogues fracassants qui font sa saveur.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Si Benjamin Malaussène vous a fait sourire, ne manquez pas le début de ses aventures en famille avec Au Bonheur des Ogres et surtout La Fée Carabine, à mon avis le plus réussi de la série.

Le début...

Les dix premières lignes...

C'est d'abord une phrase qui m'a traversé la tête : "La mort est un processus rectiligne." Le genre de déclaration à l'emporte-pièce qu'on s'attend plutôt à trouver en anglais : "Death is a straight on process"... quelque chose comme ça.
J'étais en en train de me demander où j'avais lu ça quand le géant a fait irruption dans mon bureau. La porte n'avait pas encore claqué derrière lui qu'il était déjà penché sur moi :
- C'est vous, Malaussène ?
Un squelette immense avec une forme approximative autour. Des os comme des massues et le taillis des cheveux plantés au ras du pif (...).


La fin...

Quatrième de couverture...

- L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour !
L'amour ? J'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville...
- Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte ; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre : tout l'amour du monde !
Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai accepté. J'ai eu tort.
Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur.
Vol de manuscrit, vengeance, passion de l'écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriale, délires publicitaires, La Petite Marchande de Prose est un feu d'artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Daniel Pennac










Edition(s)...

Informations au survol de l'image...

Réédition Réédition poche

Du même auteur...

Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

Au Bonheur des Ogres La Fée Carabine Monsieur Malaussène