George Pelecanos

Un avis personnel...

Publié le : 31 mars 2005

Le premier roman de George P. Pelecanos publié en France le fut dans la prestigieuse et historique Série Noire de Marc Duhamel. Un texte de jeunesse pourrait-on dire, à la construction classique, comme un galop d'essai.
Tout est dans l'enchainement de départ : Constantin fait du stop au bord de la route. Il vient de quitter un petit boulot de chauffeur et s'en va de par le monde vers de nouvelles aventures. Celui qui s'arrête à sa hauteur et le fait monter dans sa Super Bee s'appelle Polk et dès le début le courant passe entre ces deux-là ; ils feront donc un bout de route ensemble, jusqu'en Floride, où Polk est censé descendre.
Mais leur route sera semée d'embûches et de détours, encombrée d'armes, d'un caïd violent et d'une femme fatale...
Tous les ingrédients d'un bon roman du genre sont rassemblés dans ce récit traité comme un road movie ; ce qui rappelle les attaches cinématographiques de l'auteur. Constantin ne croit en rien, en personne, et suit son nouvel ami Polk, c'est tout. Un voyage d'agrément au pays du noir, les prémices d'un auteur qui allait bientôt révéler plus avant l'étendue de son talent.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Même si ce Chien qui Vendait des Chaussures est assurément un agréable moment de lecture, ne passez pas à côté d'autres romans de Pelecanos, comme sa trilogie sur trois décennies dans la ville de Washington qui démarre avec King Suckerman.

Le début...

Les dix premières lignes...

Lorsque la voiture ralentit et s'arrêta sur le bord de la route, la première chose que Constantin remarqua fut le bourdon sur la calandre, l'emblème de la marque. La carrosserie avait été repeinte deux fois au moins, si bien que les bandes et les dessins qui, à l'origine, entouraient l'aile arrière et le coffre avaient disparu. Constantin écouta le puissant moteur et examina la bouche d'aération sur le capot. Avec ou sans bandes à l'arrière, c'était bien une Super Bee de 69, la première qu'il voyait depuis le lycée.
La seconde chose qu'il remarqua, ce fut le type installé au volant (...).

La fin...

Quatrième de couverture...

Quand Constantin rencontre Polk sur la route, il accepte tout de suite de faire un bout de route avec lui, et même un détour qui l'amènera, un Colt .45 à la main, de l'amour de Délia au braquage de deux liquor stores. Il est comme ça Constantin, infiniment disponible et infiniment dangereux.