Auto édité - Juin 2005
Tags : Roman d'enquête Serial Killer Psychologie Flic Paris Années 2000 Entre 250 et 400 pages
Publié le : 1er janvier 2006
Paul Vachard, à peine trentenaire, a grandi seul à l'ombre d'un père
tyrannique, commissaire divisionnaire de son état, voire même meilleur
flic de France, qui l'a élevé à la dure, à l'ancienne, tout en le
délaissant complètement. Sa mère a fui ce domicile conjugal qu'elle ne
trouvait plus convivial lorsque Paul était encore très jeune, le
laissant à la "charge" de son géniteur.
Ce père vieille France, aux valeurs aussi radicales que rigides, tendance poujado-droitière, même absent de sa vie, reste la référence de Paul Vachard. Il y cherche amour et reconnaissance mais ne récolte que dédain, mépris, ignorance...
Il était baïonnette au canon, j'étais fleur au fusil, difficile de gagner la guerre dans ces conditions tant mon désavantage était significatif.
Alors le fils va forcer cette
reconnaissance, entrer dans la police - une vieille affaire de famille
- et défier, affronter son père sur son propre terrain, pour le
vaincre, enfin...
Fred de Mai nous présente là deux personnages aux caractères bien
trempés : l'un est droit dans ses bottes, inflexible, autoritaire,
un chef, un meneur d'hommes, tandis que l'autre subit toute cette
"raideur". Même en étant adolescent tardif, l'affrontement ne peut être
qu'inévitable, rien de plus banal... Mais c'est dans la forme que prend
ce règlement de comptes de famille que réside l'intérêt de cette
intrigue, car le fils, pour obtenir un regard de son père, va se
transformer en serial killer. Quelle idée !..
On assiste au passage à l'acte d'un "effacé" qui se montre enfin. La mise
en place est bien menée, la progression se fait en douceur et le
lecteur est accroché par ce narrateur qui bascule peu à peu dans la
folie meurtrière. Mais si Fred de Mai a l'imagination fertile et un
certain sens de la mise en abîme d'une allégorie du rapport père-fils,
il pêche ensuite par excès de facilité dans sa démonstration et
l'alignement de vingt-et-un meurtres, sorte de catalogue des "tares" du
père, s'avère bien vite long et fastidieux.
L'auteur sait où il va, il tient son "explication", mais les longueurs
s'accumulent, qui n'évitent pas non plus certains clichés, ou quelques
incohérences. Reste une idée de base séduisante, alléchante même, une
première partie bien construite, mais l'élagage impitoyable de la
relecture est indispensable dans la seconde. Il y a sûrement matière
ici à un bon roman. Peut-être eut-il fallu un peu de l'exigence de ce
père honni pour arriver au but...
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Ce roman n'est actuellement pas publié, mais Fred de Mai est avide de commentaires sur son travail et propose aux bonnes volonté et à qui lui en fera la demande la lecture de Paul Vachard.
Il anime également , autour de son roman, une expérience inédite qui conjugue l'association de deux blogs se répondant mutuellement. L'un est plus particulièrement tourné vers l'auteur, l'autre est le reflet des états d'âme du personnage principal du roman.
Les dix premières lignes...
Je n'aime pas mon nom.
Il ne m'a attiré que quolibets et moqueries de la part de mes camarades
d'école : "Quelle vache ce vachard !", "méchante la
vache !", "Vachard le fumier !" et cætera.
Dès que j'ai su lire, j'ai pris un dictionnaire dans lequel j'ai cherché la
signification de mon nom. La définition était brève mais
explicite : méchant, sévère.
Pourquoi un tel nom ? Mon père est méchant et sévère mais moi je ne le suis pas. Je n'ai jamais voulu m'appeler Vachard.
Je n'aime pas mon prénom non plus
C'est un vieux prénom démodé. Un jour, j'ai demandé à mon père la raison pour laquelle il m'avait donné ce prénom (...).
Quatrième de couverture...
Un fils qui bascule dans le crime uniquement pour attirer l'attention
de son père. Une quête sanglante au nom de l'amour paternel. Le poids
d'un grand nom de la Police qui pèse sur ses épaules. Une ouvre morbide
qui va prendre pour toile de fond des lieux parisiens choisis.
Qui est Paul Vachard ? Un jeune homme naïf en manque d'amour ou un
tueur sociopathe diabolique ? Ceux qui croiseront son parcours
initiatique connaîtront une fin pour le moins vacharde.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...