Tonino Benacquista

Un avis personnel...

Publié le : 1er mars 2006

Recommandé Malavita, c'est le nom d'une chienne, et aussi le nom que l'on donne à la Mafia.
Le livre s'ouvre sur une famille bizarre, qui semble se cacher, qui est surveillée en même temps. On se demande pourquoi pendant quelques pages, mais le mystère s'éclaircit vite. Le père est un ancien mafieux mi-italien, mi-américain, qui a envoyé en prison un gros caïd de la mafia et a donc été obligé de s'exiler avec sa famille jusqu'en France, sous la protection du FBI, pour ne pas se faire trouer la peau par ses petits camarades.
Il se morfond, il regrette, tout, l'Amérique, les barbecues mafieux, la violence. Il entreprend de rédiger ses mémoires.
On suit la petite famille dans ses activités quotidiennes, ses regrets et ses engueulades, jusqu'à ce que, bien sûr, il y ait un petit grain de sable qui vienne se mettre dans la moulinette...

Je n'en dis pas plus, le plaisir de la découverte est trop grand pour être gâché.
Ce bouquin est un véritable bonheur, un moment de détente, de rigolade, de tendresse. Benacquista comme d'habitude va au fond des choses, mais sans jamais nous assommer avec un style pompeux ou une morgue académicienne.
Ce type-là est terriblement humble et humain. Il faut le lire... absolument...

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Si vous avez aimé Malavita, vous pouvez vous lancer joyeusement dans tous les romans de Benacquista. Vous y retrouverez cet humour et cette profondeur qui caractérisent son écriture.

Le début...

Les dix premières lignes...

Ils prirent possession de la maison au milieu de la nuit.
Une autre famille y aurait vu un commencement. Le premier matin de tous les autres. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Un moment rare qu'on ne vit jamais dans le noir.
Les Blake, eux, aménageaient à la cloche de bois et s'efforçaient de ne pas attirer l'attention. Maggie, la mère, entra la première en tapant du talon sur le perron pour éloigner d'éventuels rats, traversa toutes les pièces et termina par la cave, qui lui parut saine et d'une humidité idéale pour faire vieillir une roue de parmesan et des caisses de Chianti. Frederick, le père, mal à l'aise depuis toujours avec les rongeurs (...)

La fin...

Quatrième de couverture...

« Ils prirent possession de la maison au milieu de la nuit. Une autre famille y aurait vu un commencement. Le premier matin de tous les autres. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Un moment rare qu'on ne vit jamais dans le noir. »
Une famille d'Américains s'installe à Cholong-sur-Avre, en Normandie. Fred, le père, se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement. Maggie, la mère, est bénévole dans une association caritative et se surpasse dans la préparation des barbecues. Belle, la fille, fait honneur à son prénom. Warren enfin a su se rendre indispensable pour tout et auprès de tous. Une famille apparemment comme les autres en somme. Une chose est sûre, s'ils emménagent dans votre quartier, fuyez sans vous retourner...