Publié le : 13 janvier 2005
Andrea H. Japp aiment les portraits de femmes et connait les meurtriers. Alors
elle nous fait le portrait de meurtrières. Mais comme Andrea H. Japp
aime et défend les femmes, ses personnages sont presqu'à plaindre. On
sent que l'auteur a pris un malin plaisir à mélanger les cartes et
qu'elle nous décrit tout simplement la vie... romancée.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Deux autres recueils de nouvelles d'Andrea H. Japp : Autopsie d'un Petit Singe ou encore La Dormeuse en Rouge.
Les dix premières lignes...
Ann-Sue repartit en sens inverse. Elle perdait vraiment la tête, oubliant d'un
instant sur l'autre ce qu'elle pouvait bien faire là. Elle se mordit la
lèvre inférieure de frustration, luttant depuis quelques minutes contre
la colère qu'elle sentait monter. Comment Sheenon pouvait-elle tolérer
tout cela ? Elle avait suffisamment souffert ! Car rien ne lui avait
été épargné. Le sort semble parfois s'acharner sur des êtres que
pourtant il avait au préalable distingués.
Sheenon avait tout, la beauté, cette grâce si douce, presque enfantine, qui
enchantait aussi les femmes. Elle était fine, racée, même lorsque cette
ombre confuse voilait parfois son regard (...).
Quatrième de couverture...
Huit portraits de femmes confrontées à la "méchanceté fielleuse du monde" et
à l'injustice de la vie. Huit histoires de haine et de désespoir, de
révolte et d'amour. Épouses muettes réduites au rôle de faire-valoir de
leur mari bouffi d'orgueil ; mère tigresse prête à tout pour protéger
son fils handicapé ; fille témoin de l'inéluctable déchéance d'une mère
malade et adorée... Les êtres que l'on croise au fil de ces pages sont
tous des assassins, et pourtant...
Entre dérision et émotion, cruauté et compassion, ces nouvelles écrites au
scalpel tranchent dans le vif de l'humanité, là où ça fait mal.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...