L'Affaire du Dahlia Noir

Steve Hodel

Seuil Policiers - Octobre 2004 - Traduction (anglais) : Robert Pépin

Tags :  Roman d'enquête Roman historique Flic Los Angeles Années 1950 Plus de 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 24 janvier 2005

L'Affaire du Dahlia Noir débute pour Steve Hodel en 1999 à la mort de son père à l'âge de quatre-vingt-onze ans. À cette occasion, celle qui partageait depuis trente ans sa vie, depuis que ce dernier avait quitté l'Amérique pour l'Asie, lui remet quelques effets personnels dont un petit album, pas plus grand que la main, contenant quelques vieilles photos ; essentiellement des portraits. Dans cet album qui semble extrêmement intime, il reconnait son ex-femme, dont le cliché date d'avant son mariage, et s'interroge sur deux prises de vues représentant une belle inconnue aux yeux fermés, la chevelure parée de dahlias...

C'est le début d'une enquête qui durera trois années et qui amènera le fils à accuser le père du plus célèbre crime de Los Angeles : l'assassinat d'Elizabeth Short en janvier 1947. Steve Hodel a été durant sa carrière un des meilleurs limiers du LAPD, et il va mettre en œuvre toute sa science de la traque pour reprendre, à cinquante années de distance, le dossier de l'affaire.
C'est cette reconstitution scrupuleuse qu'il nous fait suivre pas à pas, raccommodant pièce par pièce un puzzle d'indices et de preuves indirectes disséminés au hasard des coupures de journaux de l'époque, de témoignages de proches, de rapports de police, des analyses graphologiques des messages envoyés par "The Avenger" à la presse... Steve Hodel nous fait part de sa conviction profonde, et nous apporte toutes les preuves nécessaires pour la partager : le docteur George Hill Hodel, son père, est le meurtrier du Dahlia Noir.

Il explique également comment, et pourquoi, alors que certains hauts pontes de la police locale soupçonnaient déjà son père en mars 1947, ils le laisseront s'enfuir et gagner l'Asie en 1950. Il raconte la corruption qui sévit à l'époque, les "folles" soirées des années d'après-guerre en compagnie de Man Ray ou de John Huston, et la "dérive" d'un homme, son propre père, qui s'avère être un tueur en série, vraisemblablement coupable de huit meurtres de femmes seules perpétrés aux alentours de Los Angeles entre juillet 43 et octobre 49, voire peut-être de quelques autres encore...

Une enquête, un témoignage poignant, celui d'un fils qui jamais au cours de sa vie, alors qu'il était "le" spécialiste de la question, n'a vu le "mal" au fond des yeux de son père, et qui, en connaissance de cause, finit par écrire :

Ne peut-on penser que, jusqu'à un certain point, nous avons tous en nous une certaine capacité à faire le mal ? Ce sombre continent n'est-il pas caché en chacun de nous, tenu en laisse par la morale et un sain respect de la loi ?"


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Visitez le site français Black Dahlia, sûrement le mieux documenté sur le sujet... enfin, jusqu'à la parution du livre de Steve Hodel.
Voir également un dossier très documenté sur cette affaire sur le site Atlantis Amerzone et Cie.

Brian de Palma était en passe d'adapter pour le cinéma le roman de James Ellroy, Le Dahlia Noir, paru en 1987 aux États Unis, et à lire absolument, mais avec la sortie de cet ouvrage, le projet tombera peut-être à l'eau...

Également de James Ellroy, cette enquête incroyable où il tente de retrouver le meurtrier de sa mère assassinée en 1958 et relatée dans Ma Part d'Ombre.

Le début...

Les dix premières lignes...

9 janvier 1947
Milieu de la semaine, jeudi soir, 6h30. Il n'y a, dans l'entrée de l'hôtel Biltmore, qu'une poignée de client qui cherchent des garçons d'étage pour les accompagner dans les ascenseurs. Rares sont ceux qui remarquent la jeune femme qui vient d'y pénétrer, absolument superbe avec ses cheveux d'un noir de jais, et escortée par un jeune rouquin à l'air inquiet. Celui-ci ne reste qu'un instant avant de lui dire bonsoir et de la laisser. Il se peut qu'une ou deux personnes aient alors vu la jeune femme s'avancer vers la réception et tenter d'attirer l'attention de l'employé qui, apparemment fort occupé, ne cessera d'éviter ses regards que lorsqu'elle se mettra à parler (...)


La fin...

Quatrième de couverture...

Le 15 janvier 1947, le corps d'une femme est retrouvé coupé en deux dans un terrain vague de Los Angeles. Agée de vingt-deux ans, Elizabeth Short, le "Dahlia Noir", a souffert le martyre avant de mourir. Quelques jours plus tard, imitant Jack l'Éventreur, le tueur lance à la police : "Attrapez-moi donc si vous pouvez". Devenu un véritable mythe, ce meurtre, comme bien d'autre, ne sera jamais résolu.
Jusqu'au jour où, cinquante ans plus tard, l'ex-inspecteur des Homicides de L.A. Steve Hodel découvre une photo d'Elizabeth dans un carnet de son père qui vient de mourir. Que vient-elle faire là ?
Bouleversé, il reprend son travail de policier et, comme le dit Michael Connelly, "voyage qui intrigue et dérange à chaque pas", il se lance dans un enquête "exhaustive et totalement convaincante. Comme ce livre". Très ému, James Ellroy déclarera à son tour : "J'étais celui qui pose les questions. Il fut celui qui y répondit. J'étais le sceptique. Il fut celui qui prouva".


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Steve Hodel










Edition(s)...

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