Absente

Megan Abbott

Sonatine - Novembre 2009 - Traduction (anglais) : Benjamin Legrand

Tags :  Roman noir Crime organisé Psychologie Quidam Etats Unis Années 1950 Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 10 avril 2010

Il y a plusieurs portraits de femme intéressants dans ce roman, et au final c’est l’histoire d’un homme qui se dégage. Gil Hop Hopkins, le journaliste débutant en potins de stars devenu grâce à ses talents de manipulateur le pompier des plus grands studios Hollywoodiens : il éteint les scandales et fait le médiateur entre les caprices de star et la réalité de l’industrie du cinéma. Un type pas honnête, pour réussir dans un tel milieu. Le grain de sable qui grippe sa belle mécanique parée de chemises de luxe prend la forme d’un cadavre, celui d’une de ces starlettes en herbe croisée un soir et jamais réapparue. Parce qu’une de ses amies revient à la charge, Hop retourne sur ses traces, c’est à dire qu’il dissimule celles qui ont pu être laissées le jour de la disparition deux ans auparavant. Car deux acteurs célèbres sont impliqués dans ce qui ressemble à un meurtre sordide.
Après ce coup de balai, Hop fléchit, commence à douter. Et là, Megan Abbott réussit à ne pas tomber dans la facilité. Elle procède progressivement, et la lente remise en question de son personnage s’achève en puissance. Hollywood est un décor idéal pour faire s’affronter la vanité et la morale, ni plus ni moins que les dilemmes que tout un chacun rencontre dans sa vie.
Un roman noir foisonnant.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Absente s’inspire d’un fait divers réel, comme Le Dahlia Noir d’Ellroy.

Le début...

Les dix premières lignes...

Le sifflotement n’est pas guilleret, pas à la Doris Day. Il est grave et lent, et l’acteur Bob Cummings se souviendrait longtemps de sa torride résonance.
Oh oui, la musicalité de cette note parfaite !
« Tu as l’air heureuse », lui dit-il, installé dans le fauteuil de sa loge, la tête légèrement tournée pour l’apercevoir passer dans le couloir.
Elle s’arrête, se déhanche et le regarde de ses yeux noirs pétillants.
« Je le suis », dit-elle dans un léger roucoulement rauque (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

7 octobre 1949. Jean Spangler, actrice de second plan, embrasse sa fille et quitte sa maison pour un tournage de nuit dans un studio hollywoodien. Personne ne la reverra jamais. Les seules choses qu’elle laisse derrière elle : un sac à main trouvé dans un parc voisin, une étrange note, et beaucoup de rumeurs sur de supposées aventures avec des stars de cinéma et quelques maffieux. L’affaire, délicate et sensible, puisque des acteurs comme Kirk Douglas s’y trouvèrent mêlées, fut confiée à l’unité de police qui, quelque temps plus tôt avait été en charge de celle du Dahlia Noir. Les résultats furent tout aussi décevants, et la mystérieuse disparition de Jean Spangler ne fut jamais résolue.
Ce fait divers réel qui longtemps défraya la chronique américaine a inspiré à Megan Abbott ce formidable roman, dans lequel, à la manière de James Ellroy, elle reprend un à un les fils de l’affaire pour nous en proposer une explication aussi surprenante que convaincante.
Elle met en scène Gil « Hop » Hopkins, attaché de presse en pleine ascension, qui, à l’époque de sa disparition avait « couvert » l’affaire pour le studio ou travaillait Jean Spangler, s’arrangeant pour que la réputation de celui-ci reste intacte. Pris à parti deux ans après les faits par une amie de Jean, qui l’accuse d’avoir voulu taire la vérité pour protéger des personnes haut placées dans le monde du spectacle, Gil, autant par peur du scandale que pour apaiser sa conscience décide de reprendre l’enquête. Celle-ci se transformera vite en descente aux enfers dans les bas-fonds d’Hollywood, là ou toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Megan Abbott










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