Biographie succincte... Bibliographie sélective et non exhaustive...
En forme d'autoportrait pioché sur le site de l'auteur
Née en Italie quand les sixties n'étaient pas les sixties, non loin de la Villa d'Hadrien (l'empereur), j'ai grandi à Rome et nourri une passion précoce pour la Ville éternelle.
Après des études classiques (latin, grec) à l'âge où l'adolescence devrait commencer à se terminer, je suis tombée raide amoureuse d'un traducteur de littérature française aux allures plutôt proustiennes. Par maladie amoureuse j'ai lu mon premier roman en français, c'était L'Éducation Sentimentale. Comme Paul sur la route de Damas (ou, au choix, Paul Claudel à Notre-Dame), j'ai eu ma révélation.
Dans le style des copistes, j'ai rempli des cahiers avec des passages tirés de La Princesse de Clèves, de Phèdre, du Promeneur Solitaire, du Cousin Pons et de La Cousine Bette, d'Une Vieille Maîtresse, de L'Étranger et d'Albertine Disparue.
Après une année à l'École d'Architecture de Rome, je suis devenue docteur en Philosophie avec une thèse sur l'esthétique de Baudelaire.
J'ai été commissaire de deux expositions sur deux artistes que Baudelaire chérissait : Constantin Guys et Charles Meryon.
Je me suis adonnée longtemps à la traduction (poésie érotiques de Verlaine, Le Peintre de la Vie Moderne de Baudelaire, L'Ensorcelée de Barbey d'Aurevilly, Les Morts Bizarres de Richepin) avant d'oser ne plus rien faire d'autre qu'écrire.
Un époux chercheur au CNRS rend parfois possible ces décisions capitales.
Le choix du genre (le polar) ne s'est pas imposé à moi tout de suite, mais le goût pour le roman noir a toujours été chez moi très prononcé. Les lectures précoces de Dostoïevski ne sont pas étrangères à mon penchant pour l'analyse du Mal.
Définitivement fixée sur les sables mouvants de l'entre-deux (entre deux langues, entre deux cultures, entre deux pays), je n'ai qu'un souci, mais il est de taille : aurai-je un jour un public de lecteurs assez aimants pour me permettre de continuer à faire ce que plus que tout au monde j'ai envie de faire : écrire ?
Publié le 22 janvier 2007
Difficile comme toujours d'établir un commentaire à la lecture d'un seul roman.
Pourtant je conserverai une impression de féminité après cette rencontre, comme une espèce de douceur dans l'approche d'un sujet, loin du "rentre-dedans" brutal et primaire qu'on peut rencontrer — et apprécier — chez d'autres. Gilda Piersanti s'attache à ses personnages en les caressant, pas en les malmenant (même si parfois elle leur coupe la tête...).
Et puis on notera son attachement à l'art en général, peut-être à la musique en particulier qui, si elle n'est pas omniprésente, se fait toujours précise.
Impressions à confirmer...