Publié le : 08 janvier 2010
L’A26, c’est un peu comme La Théorie du Panda. On retrouve une petite ville et quelques-uns de ses habitants. Un monde en vase clos, fait de vies ratées, rêves abandonnés et carrières minables. La banale médiocrité, les mesquineries et jalousies envers les vagues copains, surtout quand y’en a un qui saute la femme de l’autre. Plane la guerre sur ce bled et sa campagne où tant de soldats ont fini en engrais sur champ de bataille. Reste surtout l’ombre des vacheries, comme pour cette femme tondue devant tout le monde, dans un petit bar, un jour de pluie où elle basculera totalement dans une douce folie. Le point de rupture, son frère le connaît aussi, gagné par une maladie vouée à le faire crever. Et, comme souvent avec Pascal Garnier, la cocotte minute est prête à exploser.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Les autres romans de Pascal Garnier, forcément.
Les dix premières lignes...
Le troisième réverbère au bout de la rue vient de s’éteindre brusquement. Yolande ferme son œil collé au volet. L’écho de la lumière blanche palpite encore quelques secondes dans sa rétine. En le rouvrant il n’y a plus qu’un trou noir dans le ciel au-dessus du réverbère aveugle.
— Je l’ai fixé trop longtemps, l’ampoule a sauté.
Yolande quitte la fenêtre en frissonnant (…)
Quatrième de couverture...
D’abord il y a Yolande, tondue à la Libération. Qui depuis ne sort plus. Regarde juste à travers le trou de la serrure. Et puis il y a Bernard, le frère, ancien de la SNCF. Qui a sacrifié sa vie pour Yolande. Qui se débat entre sa sœur et les pinces du cancer.
C’est dans le Nord, au milieu de sombres champs de boue, non loin de l’A26 encore en construction, prête à servir, en coulées de béton, de cimetière discret pour jeunes filles égarées…
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...