Les Visages

Jesse Kellerman

Sonatine - Octobre 2009 - Traduction (anglais) : Julie Sibony

Tags :  Roman d'enquête Psychologie Complot Quidam New York Années 2000 Plus de 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 08 janvier 2010

C’était au début des années 90. Keith Harring était mort, l’East Village était mort, SoHo était mort, tout le monde avait le sida ou des rubans anti-sida.

Ethan, fils d’un père ayant fait fortune dans l’immobilier (valeureux immigrant dont on découvre l’histoire par flashbacks), tient une galerie d’art. Un peu par désœuvrement, un peu par goût. Lorsque l’homme de main de son père le contacte pour lui présenter des dessins trouvés dans un appartement abandonné, il est dubitatif. Face à eux, il change d’avis. Emballement, exposition, vente, nouveau phénomène… Avec bien sûr une question : qui est le mystérieux artiste ? Pour Ethan, les problèmes commencent là. Il est contacté par un ex-flic, et tout ça les mène à de vieux meurtres d’enfants.

Kellerman signe un premier roman placé dans le monde de l’art, un décor comme un bol d’air au vu de ce qu’on peut lire habituellement dans le polar. La quête d’identité et le poids de la famille tiennent une place d’honneur dans la toile qu’il a mise au point. Les Visages est un roman troublant. Pas mauvais, pas franchement excellent. L’écriture reste moyenne, mais l’auteur nous évite les rebondissements abusifs (contrairement à ce qui est vendu en 4e de couverture), et même la love story cliché. La trame policière n’a rien de primordial, d’ailleurs l’auteur met souvent une distance avec le genre en citant Philip Marlowe, les codes du polar et tout ce qu’il ne fait pas comme il faut pour y entrer. Kellerman choisit de se focaliser sur ses personnages et ce qui les a construits, leur histoire personnelle bien sûr, mais aussi les rencontres. C’est là que réside son véritable intérêt, son envergure.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Pour rester dans la thématique familiale, Père et Fils de Larry Brown, plus intime, plus rude.

Le début...

Les dix premières lignes...

Au début, je me suis mal comporté. Je ne vais pas vous mentir, alors autant jouer cartes sur table dès maintenant : si j’aimerais croire que je me suis racheté par la suite, il ne fait aucun doute que mes intentions, du moins au début, ont manqué quelque peu de noblesse. Et encore, c’est un euphémisme (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Lorsque Ethan Muller, propriétaire d'une galerie, met la main sur une série de dessins d'une qualité exceptionnelle, il sait qu'il va enfin pouvoir se faire un nom dans l'univers impitoyable des marchands d'art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans à New York dans un appartement miteux. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c'est le travail d'un génie. La mécanique se dérègle le jour où un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d'enfants victimes, des années plus tôt, d'un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va bien vite virer à l'obsession. C'est le début d'une spirale infernale à l'intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Jesse Kellerman










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