Le Cri du Silence

Grégory Goudon

Normant Editions - Novembre 2009

Tags :  Thriller Vengeance Flic Quidam Paris Années 2000 Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 24 décembre 2009

Alors qu'il est en planque devant le domicile d'un avocat véreux, le commandant Gabriel Marcans reçoit sur son portable un appel troublant. Son interlocuteur, qui se fait appeler Tallion, lui annonce froidement qu'il va tuer plusieurs personnes dans l'heure qui vient et lui propose une sorte de jeu de piste parsemé d'autant d'indices que de victimes…
Au même moment, Quentin Dépétrais, qui attend un appel de son amie Elodie voit son nom s'afficher sur l'écran de son téléphone, mais lorsqu'il décroche, c'est la voix d'un nommé Tallion qu'il entend. Il vient d'enlever Elodie et demande à Quentin de suivre scrupuleusement ses instructions…

Le pari affiché de Grégory Goudon, avec ce premier roman, Le Cri du Silence, sous-titré Une Heure en Enfer, est de faire coïncider le temps de lecture avec le temps de l'intrigue et, de ce côté-là, le résultat est sans doute à la hauteur de ses espérances puisqu'il faut à peine plus d'une heure pour venir à bout ce court récit. Et c'est tant mieux.
Si on peux se laisser prendre au jeu au début de l'intrigue, et passer sur les raccourcis que s'autorise l'auteur pour entrer au plus vite dans le présent et le cœur de son sujet, on déchante assez rapidement devant l'accumulation de clichés, de maladresses, et d'un affligeant manque d'inspiration, ou d'imagination, dans l'écriture.
Ainsi, très vite, on en arrive à une caricature de roman mal foutu, même si l'auteur continue de se démener pour tenir son planning et arriver à en finir dans l'heure… Mais jugez vous-mêmes :
page 44, un simple trousseau de clef devient « un ensemble de pièces métalliques » ; page 58, « le lieutenant s'affala sur le sol herbacé », dans l'herbe, quoi ; page 75, à propos d'un radar automatique il s'en battait les reins, ce serait pas plutôt les c… ? ; page 83, on découvre que le Walther P38 à une portée de 25m, c'est un peu court jeune homme ; et ainsi de suite… C'est comme un catalogue de ce qu'il faudrait éviter. Et je n'évoque même pas cette fâcheuse habitude d'ajouter des apostrophes pour tronquer les mots dans tous les dialogues, au point qu'ils finissent par sonner faux, comme le reste.
L'idée d'une écriture/lecture en "direct" avait son charme, mais ici, le traitement qui en a été fait laisse à désirer.
Reste le tour du Val d'Oise — Enghien, Argenteuil, Sannois, etc… Mais est-ce bien nécessaire d'en parler. Et puis de nuit, on ne reconnaît pas grand-chose…

On ne devient pas écrivain par le simple fait de se pencher sur la page blanche, puis de la noircir en cadence. Et si je me permets cet article qui n'est, je le conçois, guère encourageant pour un jeune auteur, c'est aussi à cause de son éditeur qui, m'ayant adressé un exemplaire du roman, m'a relancé pour que je prenne le temps de le lire. J'ai accédé à sa demande alors que la simple quatrième de couverture ne m'incitait pas à aller au-delà.
Voilà le résultat pour m'avoir fait perdre une bonne heure de lecture.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Bah… la suite peut-être puisqu'il paraît qu'il s'agit du premier volet d'une tétralogie.

Le début...

Les dix premières lignes...

Il était prêt.
Cela faisait maintenant près d'un an qu'il avait mis au point ce plan machiavélique.
Tout avait été minutieusement préparé.
Le meurtre parfait par excellence, comme il aimait l'appeler ainsi. Ou plutôt, les meurtres.
Car il en avait plusieurs à éliminer (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Enghien-Les-Bains. 22 h 54 min 56 s
Le Commandant Gabriel Marcans reçoit un étrange coup de fil d’un homme se faisant appeler Talion. Ce dernier déclare qu’il s’apprête à assassiner plusieurs personnes durant l’heure qui va suivre. Il indique le nom de la première victime et le lieu du crime.
Contraint moralement de s’y rendre, Gabriel ne peut que constater les dégâts : un cadavre gisant exactement où « Talion » l’avait annoncé. Sur le ventre du corps, un papier donne un autre nom et une autre adresse…

Franconville. 23 h 00 min 19 s
Quentin Dépétrais reçoit un appel du même inconnu qui lui « propose » un autre jeu funèbre : s’il n’exécute pas à la lettre les ordres que lui intime Talion, sa petite amie sera morte dans une heure.

Qui est Talion ? S’agit-il d’une vengeance ou de la pure folie d’un détraqué ?

À travers plusieurs villes du Val d’Oise, le destin de Gabriel et celui de Quentin ne cesseront de s’éviter pour finalement se rencontrer : Gabriel connaîtra l’enquête la plus courte et la plus sombre de sa carrière, tandis que Quentin affrontera l’heure la plus longue et la plus éprouvante de sa vie, peut-être même la dernière…


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Grégory Goudon










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