Paperboy

Pete Dexter

Editions de l'Olivier - Octobre 1995 - Traduction (anglais) : Brice Matthieussent

Tags :  Roman noir Corruption Journaliste Etats Unis Années 1990 Littéraire Original Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 1er mars 2006

Recommandé La Floride, côté noirceur. Un type croupit en prison, accusé d'un meurtre qu'aurait commis la police d'un bled paumé. Des journalistes d'investigation vont flairer la bonne affaire, afin de faire réviser le procès, provoquer le scandale et décrocher la timbale, à savoir le prestigieux prix Pulitzer. Or, la nouvelle enquête ne coïncide pas avec ce qui était attendu. Qu'importe, l'ambition l'emporte sur la déontologie. La vérité ne fait pas le poids, ni en ville face au pouvoir de l'argent, ni à la cambrousse où ne règne que la loi du plus fort.
On passe d'un procès bâclé à un procès truqué. Des flics fascistes sont remis en cause. Dans le grand flou de leur territoire, ils sont coutumiers des mauvais coups et des morts violentes inexpliquées. On leur impute donc la mort d'un de leurs collègues et l'on fait sortir un innocent de prison. La presse a fait son boulot. Sauf que l'innocent ne l'est pas du tout. C'est une ordure de la pire espèce. À partir de là commence une autre enquête, celle sur les démons de chacun, entre un journaliste menteur, son confrère allumé comme "l'Idiot" de Dostoïevski, et le frère du dernier, 18 ans, narrateur de l'histoire, qui découvre avec stupeur ce qu'est la vie américaine, un concentré de bêtise, de haine, de violence et de peur surtout. Car on a peur en permanence, à la lecture de ce roman de Pete Dexter, peur de ce qu'il peut arriver aux plus fragiles.
Pas de psychologie, pas d'état d'âme. On est dans un roman noir américain. Tout est montré. Tout est décrit, sèchement. L'empathie n'en est que plus forte avec le narrateur, dans les scènes où la cruauté, sociale ou morale, n'est pas moins intense que le danger.
Paperboy date de 1995. Certains critiques placent ce livre parmi les meilleurs de la décennie, dans sa catégorie. Son seul point faible réside dans une édition normale qui l'a fait échapper jusqu'à présent aux amateurs du genre.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

De Pete Dexter, on trouve également aux éditions de l'Olivier, en collection de poche, Cotton Point, Un Amour Fraternel et Train, le dernier sorti. Et dans la défunte Noire de Gallimard, Deadwood. Que du noir, du vrai, du pur, du dur.

Le début...

Les dix premières lignes...

Aujourd'hui, personne n'en parle plus ni ne souhaite évoquer ce sujet, et surtout pas mon père, en raison de son inclination pour ce qu'il ne peut plus toucher ni voir – je parle de ses souvenirs épurés de tout défaut, de toute ambiguïté par le travail de la mémoire, de ces années passées à les remodeler, à chaque fois qu'il les exhumait pour les raconter à nouveau, jusqu'à ce que ces histoires et leur contenu même, à force d'avoir été racontées, deviennent parfaites et tranchantes comme la lame du couteau qu'il garde dans sa poche (...).


La fin...

Quatrième de couverture...

Dans une cellule de la prison de Moat County, en Floride, Hillary Van Wetter attend la mort. Il est accusé d'avoir assassiné – ou plus exactement éventré – le shérif local. Pendant ce temps, une certaine Charlotte Bless adresse une lettre au "Miami Times", expliquant que le condamné va être exécuté pour un crime qu'il n'a pas commis. Flairant une affaire juteuse, le journal décide d'envoyer ses deux meilleurs reporters, James et Acheman, enquêter sur place.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Pete Dexter










Edition(s)...

Informations au survol de l'image...

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