Editions du Rocher - Mars 2009 - Traduction (anglais) : Bernard Blanc
Tags : Thriller Roman d'enquête Discrimination Journaliste Etats Unis Années 2000 Entre 250 et 400 pages
Publié le : 13 juin 2009
J’avais beaucoup aimé Sur la Ligne Noire ou Lansdale abordait, entre autres, l’enfance avec pour cadre un drive-in. Dans Vierge de Cuir on retrouve la qualité de son écriture et ce qui, j’ai l’impression, est une constante dans son univers : une grosse ambiance. Toujours en décor la petite ville un peu arriérée, le cimetière, la vieille bâtisse brûlée et les conflits Noirs/Blancs. Cason, vingt-vinq ans, a frôlé le prix Pulitzer, c’est son titre de gloire, celui qui lui fait décrocher un job dans la feuille de chou locale quand il revient chez lui après avoir « fait l’Irak ». Légèreté et humour mettent en relief la tension et la noirceur latentes.
Et l’humanité poursuivra sa lente descente vers le néant, mais au moins avec le choix entre des tas de parfums de glace et plusieurs centaines de chaînes de télévision...
Cason peine à trouver l’équilibre dans sa vie, séparé de son ancienne copine, un peu obsédé par elle et doté d’un petit complexe d’infériorité face à son frère.
Je me penchai en arrière et contemplai les étoiles qui scintillaient. Les cieux me communiquèrent une sorte d’harmonie qui me donnait soudain l’envie de vivre à tout jamais. J’avais déjà eu cette sensation auparavant. Elle ne durait jamais bien longtemps.
Pour son journal, il va remuer une histoire de disparition. Une belle jeune fille angélique, qui se révélera bien sûr plus débauchée que son image ne le laissait supposer. Il y a quand même quelques cadavres salement amochés autour d’elle. Alors Cason, quand même un gentil gars un peu incapable de faire le mal, appellera au secours son vieux pote de l’armée, le timbré Booger. Rien de tel qu’un barjo pour traiter avec d’autres barjos et ne pas se salir les mains.
Vierge de Cuir reste un roman correct, sauvé par son ambiance et son humour, mais pas trépidant non plus. Sans doute pas le meilleur Lansdale.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Du même auteur Sur la Ligne Noire, et puis pour les ambiances "petite ville américaine", du côté de chez Michaël Collins avec Les Âmes Perdues.
Les dix premières lignes...
Quand on grandit quelque part, surtout si on a une enfance heureuse, on reste aveugle à un certain nombre de choses affreuses qui grouillent sous la surface comme des asticots affamés dans une charogne pourrissante. Et pourtant, ces horreurs sont bien là. Parfois, il faut creuser un peu pour les découvrir, ou incliner la tête selon un certain angle. Et, oui, elles sont là, à pulluler — les chantages, les mutilations et les meurtres, par exemple. Et je suis bien placé pour assurer que c’est la vérité (…)
Quatrième de couverture...
À la suite d'une liaison scandaleuse, le journaliste Cason Stalter, jadis nominé pour le prix Pulitzer, perd son poste à Houston et décide de retourner dans sa petite ville natale de l'est du Texas, Camp Rapture.
Vétéran de la guerre du Golfe, hanté par des cauchemars récurrents, Cason est au fond du trou. Il boit trop, harcèle son ex-petite amie qui refuse de le voir et jalouse la réussite de son frère aîné. Afin de remonter la pente, il accepte un petit job dans le journal local et tente de s'occuper l'esprit en s'intéressant à une affaire de disparition non résolue vieille de six mois. Caroline Allison, une étudiante en histoire de vingt-trois ans à la beauté fascinante, s'est évanouie dans la nature, sans laisser de traces.
Menant l'enquête, Cason découvre que sa disparition est liée à une série d'événements étranges survenus récemment dans la ville, impliquant un groupe de jeunes "explorateurs urbains", avides de frissons et d'expériences limite. Mais Cason ignore encore qu'il s'apprête à réveiller de vieux démons, qui vont l'entraîner dans un jeu fatal de chantage, de manipulations et de meurtres.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...