Antoine Chainas

Un avis personnel...

Publié le : 06 juin 2009

Je n'avais clairement pas apprécié Versus qui cumulait à mon sens beaucoup de défauts. Lecture tellement désagréable que j’ai eu envie de retourner faire un tour dans l’univers d’Antoine Chainas. Pour vérifier, confirmer, changer d’avis...

Alors comment savoir, le roman est-il meilleur, mon jugement a-t-il changé, l’humeur était-elle plus propice ? En tout cas Anaisthêsia m’a assez plu ; il me semble plus réussi. Une touche de fantaisie vient changer la donne, avec cette tueuse improbable et ce nain non moins stupéfiant. Un style toujours lourd, mais quelques passages laissent envisager ce que l’auteur peut faire quand il reste sobre. Du véritablement noir, de l’émotion juste. L’univers se veut toujours dur, sans concession, mais le dosage passe mieux. Il faut dire, ce roman est bien plus court que Versus. On retrouve cette ville proche de la mer mais pas nommée, les descriptions méticuleuses et techniques à ne plus savoir qu’en faire. Il y a un brin de mystique exotique et ce sujet du flic Noir, drogué et devenu insensible à la douleur, qui ouvre sur notre société de manière intéressante et originale. Le roman déroutera certainement une partie des amateurs de Chainas, mais il rend aussi curieux de voir ce qu’il va écrire dans l’avenir.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Aller voir du côté des bizarreries d’Harry Crews.

Le début...

Les dix premières lignes...

Ils disent que quand tu meurs, on t’enferme dans une housse biodégradable Hygéral 100 avec une fermeture en nylon et drap absorbant conforme au décret numéro 8728 du quatorze janvier quatre-vingt-sept, article vingt-neuf, agréée par le ministère de la Santé et de l’Action humanitaire.
Pour toi, elle mesure un mètre sur deux mètres vingt et son épaisseur est de cent trente microns. Pour un enfant, ce serait quatre-vingts centimètres sur cent vingt (…)

La fin...

Quatrième de couverture...

Premier flic noir à intégrer un groupe d’investigations après les émeutes interraciales de l’année passée, Désiré Saint-Pierre est aussi dealer à ses heures, dans son quartier, ghetto Sud de la ville Blanche. Mais un accident tout bête vient bouleverser cette belle ordonnance. Une voiture avec Désiré dedans. Un mur. La rencontre des deux.
Le policier se réveille d’un long coma, défiguré, atteint d’un syndrome d’indifférence massive à la douleur.
Lorsqu’il reprend du service, l’enquête très médiatique de La Tueuse aux Bagues, à laquelle il était affecté avant l’hospitalisation, s’emballe et le kilogramme de cocaïne hydrochlorique dont il avait la charge a disparu. Tandis que la maladie, lentement, gagne du terrain, Désiré va suivre la voie d’Ogun Badagris, le Dieu de la guerre et de la discorde qui régnait sur l’île qu’il n’aurait jamais dû quitter.

L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Edition(s)...

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