Depuis le 13 janvier 2005 et jusqu'au plus tard possible (malgré quelques interruptions passagères)...
Depuis le 13 janvier 2005 et jusqu'au plus tard possible (malgré quelques interruptions passagères)...
Le Cherche Midi - Février 2009 - Traduction (anglais) : Edith Ochs
Tags : Roman à énigme Polar scientifique Mystique Psychologie Scientifique Quidam Grande-Bretagne Historique (avant 1930) Plus de 400 pages
Publié le : 1er mai 2009
C’est une histoire de famille et l’histoire des secrets qu’elle renferme souvent. Des petits, des gros, des traumatismes, des non-dits plus ou moins oubliés. Comment notre mémoire se forme, comment notre vie se constitue des premiers instants passés sur terre.
Un narrateur inconnu, voix anonyme, nous conte l’histoire de Constance, orpheline mariée à un Joseph Barton. Constance fera trois fausses couches avant de donner vie à Angelica. Et, quand la fillette arrive à ses quatre ans, la vie dans cette paisible maison bourgeoise de la vieille Angleterre va soudain se compliquer.
L’histoire décortique les rapports entre différents membres d’une même famille, mère-fille, père-fille, mari-femme, statut de la femme (« Toutes des folles » selon le psychiatre)... Des phénomènes étranges viennent compliquer des liens psychologiques déjà instables. Et quand on se demande où tout cela nous mène, l’auteur élargit le champ, offrant le point de vue d’un autre acteur de ce drame : Anna la spirite apportera d’autres éléments de compréhension au lecteur, puis le père, Joseph, et enfin la fillette, Angelica.
Il n’est guère sûr qu’à la fin le lecteur réussisse à se faire une opinion définitive ou à acquérir une certitude sur l’histoire qui s’est déroulée sous ses yeux. Tout est faux-semblants, souvenirs malléables et hypothèses construites. Mais peut-on parvenir à la vérité au milieu de tous ces mensonges ?
La couverture est illustrée d’un labyrinthe, la phrase d’accroche parle d’un puzzle ; j’ai ressenti un casse-tête, parfois nébuleux mais indubitablement prenant.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Pour une ambiance identique et ce milieu féminin, Les Mémoires d’Elizabeth Frankenstein de Theodore Roszak.
Les dix premières lignes...
J’imagine que le pensum qui m’a été donné à faire devrait commencer sous la forme d’une histoire de fantômes, puisque ce fut sans doute ainsi que Constance vécut les événements. Je crains toutefois que le terme n’éveille en vous des espérances déraisonnables. Je ne m’attends certes pas à vous faire peur, vous moins que quiconque, dussiez-vous lire ces lignes à la lueur grimaçante d’une chandelle et sur des planchers grinçants. Ou moi gisant à vos pieds (…)
Quatrième de couverture...
Un récit diabolique, en forme de puzzle, d’une intelligence effrayante, par un maître de la manipulation.
Londres, 1880. La maison Barton est au bord de la crise. Depuis que le père, Joseph, obscur biologiste, a décidé que sa fille de 4 ans, Angelica, devait désormais quitter la chambre de ses parents pour aller dormir seule dans la sienne, de mystérieux événements se produisent. Constance, la mère d’Angelica, qu’un retour à l’intimité conjugale ne réjouit guère, sent une menace planer sur sa fille. Au grand dam de Joseph, qui ne veut rien entendre. Quand Constance fait appel à Anne Montague, une ancienne actrice reconvertie dans le spiritisme, pour veiller sur Angelica, le quatuor est en place pour un drame dont il serait criminel de dévoiler l’argument.
Les quatre protagonistes relatent chacun leur tour les événements qui suivent, quatre versions qui parfois s’accordent, parfois se contredisent, chacune jetant une lumière nouvelle, mais aussi une part d’ombre, sur les personnages, leurs peurs, leurs désirs et leurs secrets.
Avec Angelica, Arthur Phillips, nouvel enfant chéri des lettres américaines, nous offre une brillante relecture du roman victorien. Le lecteur, mi-enquêteur, mi-psychanalyste, participe activement à ce récit labyrinthique, derrière les lignes duquel il doit essayer de percevoir la vérité avant le coup de théâtre final, tous les indices disséminés dans le livre apparaissant alors en pleine lumière. Un coup de maître.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...
