Le Cri du Hibou

Un avis personnel...

Publié le : 20 décembre 2008

Un texte de quatrième de couverture assez alléchant, trois premiers chapitres bien menés qui laissent entrevoir et espérer un bon petit polar, puis le syndrome du soufflé au fromage. Tout retombe. L’auteur met en place les éléments de ce qui aurait pu constituer un très bon roman. Un enfant qui vit seul avec sa grand-mère, l’esprit rebelle, qui cultive le mystère, se retrouve au beau milieu d’un quiproquo. Un hold-up a eu lieu dans un village voisin, l’un des braqueurs s’est enfui et aurait trouvé refuge dans le village de Fabrice. Qui lui a porté secours ? De son côté, Fabrice trouve sur la porte d’une ferme isolée un hibou cloué par les ailes. Un signe sensé éloigner les curieux.

Que cache cette maison ? Les affaires sont-elles liées ? Fabrice a-t-il vu ou entendu quelque chose ? On ne le saura jamais. L’auteur ne l’a peut-être jamais su non plus. Elle nous laisse tomber ce début de polar pour transformer le tout en roman sur la quête d’identité de l’enfant. Nous saurons tout sur le retour des parents éloignés, le sort du hibou blessé, la maladie de Fabrice. Mais du braquage, que nenni. Et pourquoi un hibou était-il cloué sur la porte de cette ferme ? Itou !

Le roman est peut-être un bon roman sur les familles décomposées, mais sûrement pas un polar. Ce que l’éditeur (et l’auteur) semblaient vouloir nous faire croire…

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