Meurtres à Pékin

Peter May

Editions du Rouergue - Octobre 2005 - Traduction (anglais) : Ariane Bataille

Tags :  Thriller Roman d'enquête Polar scientifique Flic Scientifique Chine Années 1990 Plus de 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 16 octobre 2008

Le roman policier est plein de charme. Il a aussi cet aspect découverte d'un territoire et de ses coutumes que j'apprécie chez Hillerman ou James Lee Burke. Le lecteur est propulsé sur les pas de Margaret Campbell, médecin légiste américaine venue donner des cours pour une durée de six semaines à Pékin. Elle a fui les États-Unis et les problèmes auxquels elle a dû faire face pendant l'année écoulée, ne s'est pas souciée de la documentation qui lui a été remise et est donc aussi néophyte que le lecteur qui passe quant aux us et coutumes de la Chine.
Avec ce personnage féminin (yin), Peter May nous introduit non seulement en République populaire de Chine, mais aussi en plein cœur d'une enquête policière. Le yang de ce duo est le tout nouveau commissaire adjoint Li Yan. Les deux personnages vont heurter leurs idées de la Chine, les préjugés flous de Margaret se diluer dans la réalité qu'elle découvre — une société unie, cinq fois millénaire, fière de son passé, ayant survécu au traumatisme de la révolution culturelle. Ils vont collaborer, la vision de Margaret Campbell permettant à l'enquête de progresser hors des pratiques de la police chinoise — des files de gens à interroger pour des enquêtes qui s'épuisent durant plusieurs années. Ils vont se rapprocher jusqu'à s'apprécier et subir la réprobation de la société chinoise.
L'enquête sur trois meurtres commis la nuit même de l'arrivée de la jeune femme à Pékin, reliés par un mégot de Marlboro, est diffuse dans le roman. Si le suspense n'est pas vraiment présent, elle porte toutefois sur un sujet original, les manipulations génétiques appliquées au domaine alimentaire, ici un super-riz. Sujet intéressant, mais dont les ramifications (étatiques et firme internationale) font craindre pour la résolution de l'intrigue. Et en effet, les cent dernières pages tranchent avec le roman policier et s'inscrivent dans le domaine du thriller, avec sur-dramatisation, l'impression de voir se dérouler sur les pages un film d'action américain, un peu bourrin et dont le scénario a été mille fois rabâché.

Malgré des maladresses, Meurtres à Pékin est un bon polar, au rythme rapide, une ouverture sur la Chine moderne. Les personnages de Margaret Campbell et Li Yan, dont c'est ici la première rencontre, sont attachants bien que parfois un peu stéréotypés. Son intrigue basée sur un postulat catastrophe crédible et possible l'entraîne dans un final au-delà du rocambolesque, mais mérite qu'on y prête attention.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Désolé, pas d'idée…

Le début...

Les dix premières lignes...

Elle vit la terre basculer et fut soudain aveuglée par le soleil qui se reflétait sur une mosaïque de miroirs brisés. Pour elle, il était deux heures du matin, même si elle savait qu'on était en plein après-midi et qu'elle n'était pas près de se coucher dans un lit. Dormir. En vingt-quatre heures de voyage, le sommeil s'était continuellement dérobé. Elle ne savait pas ce qui était le pire — les regrets qui l'empêchaient de dormir, ou les cauchemars qui la réveillaient. Les vodkas tonics avalées pendant les premières heures du vol pour tenter d'oublier lui avaient laissé la bouche pâteuse et un début de migraine. Elle jeta un coup d'oeil à la déclaration du service d'hygiène...
BIENVENUE EN CHINE POUR DES LENDEMAINS MEILLEURS ET PLUS SAINS (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Pékin, ville baignée de tradition mais avide de modernité, une société qui se rue dans le capitalisme moderne mais profondément marquée par le système communiste.
Le cadavre carbonisé d'un homme est découvert un matin dans un parc. Le même jour, deux autres corps sans vie sont trouvés à deux endroits différents de la ville. Pour seul indice, un mégot de cigarette américaine laissé en évidence à côté de chacun des trois corps, comme une signature.
Margaret Campbell, médecin légiste aux États-Unis, spécialisée dans les brûlés, qui se trouve à Pékin pour une série de conférences, va se voir embarquée malgré elle dans l'enquête de Li Yan, fraîchement promu commissaire. L'Américaine rigoureuse et le policier chinois, ironique et énigmatique, choisissent deux approches totalement différentes d'un même objectif. Deux mondes s'affrontent, mais, devant la complexité d'une affaire qui cache un secret monstrueux, les deux investigateurs vont devoir faire taire leurs oppositions et unir leurs talents pour découvrir la vérité, fût-ce au péril de leur vie. Car si les lieux sont exotiques et chargés de tradition, les dangers, eux, sont bien du XXIe siècle : menace des OGM et remous dans les milieux politiques.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Peter May










Edition(s)...

Informations au survol de l'image...

Réédition Réédition poche

Du même auteur...

Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

Le Quatrième Sacrifice Tempête sur Kinlochleven