Seuil / Points Thriller - Mai 2007 - Traduction (anglais) : Sylvie Lucas
Tags : Thriller Polar urbain Polar scientifique Serial Killer Vengeance Complot Détective amateur Scientifique Floride Années 2000 Humoristique Entre 250 et 400 pages
Publié le : 19 septembre 2008
Dexter, ce cher tueur en série qui ne s’en prend qu’aux méchants, à ceux de son espèce qui se contentent d’être sans foi ni loi, Dexter donc, est de retour. Après ses premières aventures, racontées dans Ce Cher Dexter, nous le retrouvons avec plaisir. Eh oui, avec plaisir, car Dexter est un de ces héros qui nous font rire, il porte sur nous, les humains, un regard décalé, un regard ironique et sans concession, pointant nos travers pour mieux s’en moquer.
Il m’a toujours semblé préférable de penser avec mon cerveau plutôt qu’avec certaines parties fripées situées légèrement plus bas. Non, mais c’est vrai ! Les gens ne se voient-ils pas lorsqu’ils se mettent à soupirer et à se pâmer, tout larmoyants et ramollis, rendus complètement idiots par quelque chose que même les animaux ont suffisamment de bon sens pour expédier au plus vite afin de pouvoir se consacrer à des occupations plus sensées, comme trouver de la viande fraîche ?
Il ne fait pas que ça, il se moque également de ses propres travers et de sa propension parfois surprenante à agir comme nous. Il découvre certains comportements, comme celui de la vie de couple, d’un verre de bière après une journée de travail et se surprend à apprécier l’abêtissement qui s’empare de tout un chacun dans ces moments-là.
Il en a bien besoin de cet abêtissement, condamné qu’il est à refréner ses ardeurs pour ne pas se faire prendre par le sergent Doakes, bien décidé à le faire tomber.
Mais la chasse à un nouveau tueur va détourner l’attention de sa petite personne et il va s’y lancer également, intrigué par ce rival plus que tordu.
Jeff Lindsay nous régale encore, nous offrant un moment de détente savoureux, agréable. On aime être horrifié par Dexter et son absence de morale qu’il n’a de cesse de museler (je parle de l’absence de morale). On se dit que finalement nous ne sommes pas si loin de lui, inhumain par certains côtés, des animaux à peine évolués.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
La série états-unienne inspirée par le personnage et le premier opus des romans le mettant en scène en attendant la parution du troisième de la série.
Les dix premières lignes...
De nouveau la grosse lune ronde, posée sur l’horizon de la nuit tropicale, et le cri qu’elle jette dans les ténèbres parvient aux oreilles frémissantes de la chère voix tapie dans l’ombre, le Passager Noir blotti bien au chaud sur le siège arrière de l’âme hypothétique de Dexter.
Cette lune vaurienne, cette Lilith braillarde et voyeuse qui, à travers le ciel vide, interpelle les cœurs sombres des monstres nocturnes du dessous, qui les somme de regagner leur joyeuse aire de jeux (…)
Quatrième de couverture...
Voici notre cher Dexter — expert judiciaire de la police de Miami le jour, tueur en série la nuit — doublement menacé. D’un côté, le sergent Doakes, insensible à son apparence de gentleman, traque le « passager noir », l’autre moi sanguinaire et justicier de Dexter. De l’autre, un psychopathe particulièrement pervers, laisse Dexter sans voix alors que son appétit meurtrier se réveille. Lequel de ces monstres rattrapera l’autre le premier ?
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...