Noir

Robert Coover

Seuil Policiers - Mai 2008 - Traduction (anglais) : Bernard Hoepffner

Tags :  Roman noir Hard Boiled Arnaque Détective privé Original Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 06 septembre 2008

Ce que je retiendrai en premier lieu de la lecture de ce roman, c’est la désagréable impression de m’être fait berner. En long, en large et en travers. Tout avait pourtant bien commencé : belle couverture en noir et blanc, brumeuse et mystérieuse à souhait. Un texte de quatrième de couverture qui vous en donne juste assez pour vous titiller l’envie de lecture là où il faut. Les premières pages livrent une ébauche alléchante de ce que sera la suite…

… Et puis… rien ! Ou plutôt si. Un incommensurable ennui. Une lecture fastidieuse caractérisée par un style lourd (aucun dialogue, toute la narration à la deuxième personne du singulier) et parfois ampoulé. L’auteur semble avoir envie de ne jamais donner suite aux évènements. Il préfère perdre son personnage, et nous aussi par la même occasion, dans les labyrinthes poisseux de la ville. L’alternance, que dis-je, le maelstrom de flashs back, de périodes de rêve, de périodes de délire éthylique, termine de nous noyer.

Le roman se veut, dixit le texte de présentation de la maison d’édition, une mise à bas de tous les poncifs du genre hard-boiled pour mieux les ridiculiser. C’est sur ce point une totale réussite. Tous les clichés du privé miteux, de sa secrétaire oie blanche, des indics camés, du bar de perdition, etc. rien ne nous est épargné. Mais là où Hammett, Chase et consorts livrent un univers, une trame, un voyage, Coover ne réussi qu’à nous ennuyer. On espère vite voir arriver les dernières pages pour connaître le fin mot de l’histoire.

Il y avait pourtant matière à faire quelque chose d’autre. La fin justement, laisse entrevoir toutes les possibilités que l’auteur a laissé passer (volontairement ou pas) de nous faire passer un bon moment. De quoi faire un bon polar hard-boiled, bien corsé, avec juste ce qu’il faut de désespoir, de coups sur la tête, d’imperméable froissé et d’humour.

À réserver uniquement aux amateurs de pastiches (et encore, avec beaucoup de glachons pour faire passer).


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Désolé, pas d’idée.

Le début...

Les dix premières lignes...

Tu es à la morgue. Où la lumière est étrange. Sans ombre, mais pareille à un négatif, comme si la lumière elle-même était de l’ombre inversée. Les macchabées sont invisibles, temporairement archivés dans des tiroirs, refroidis et exsangues, comme des données carnées. Si leurs histoires ne se sont pas terminées, eux-mêmes en peuvent plus en faire la lecture. Dans ta profession, ce n’est pas tant un lieu où les choses se terminent qu’un lieu où elles commencent (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Phil M. Noir, détective privé, est le rejeton le plus désaxé de New London. Trench-coat défraîchi, menton mal rasé et clope au bec, il écume les ruelles les plus glauques de la ville pour élucider les affaires troubles de ses clients, telle celle de cette veuve en voilette noire et toute en jambes dont le mari s’est fait tuer dans un règlement de comptes. De bar en bar et d’informateur en informateur, il glane des tuyaux pour coincer le meurtrier. Lorsque la veuve se fait refroidir et que le corps est dérobé à la morgue, Noir refuse de lâcher l’affaire, malgré les exhortations de sa très efficace assistante, Blanche, et tous les passages à tabac que truands et policiers lui font subir.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Robert Coover










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