Editions [MiC_MaC] - Avril 2008
Tags : Roman d'enquête Quidam Années 2000 Moins de 250 pages
Publié le : 14 juin 2008
Alors que le couple qu'elle forme avec Carlos, un artiste peintre brésilien, est au bord de la rupture, Lou découvre un matin le corps ensanglanté de son amant dans la baignoire de son appartement.
Malgré les premières conclusions de la police, les conseils de sa sœur Nicole, Lou ne veut pas croire au suicide et décide de mener sa propre enquête.
Il y a bien un mort ; il y a bien une enquête ; il y aura même un inspecteur de la police suisse qui pointera le bout de son nez ; mais pour autant, pas sûr qu'il faille considérer ce roman de Marie-Christine Buffat comme un polar. Du moins à mon sens.
Plusieurs raisons à cela. La mise en place de l'intrigue (c'est elle qui apparaît en premier) qui s'intercale entre flash back et narration destinés à nous présenter les personnages mis en scène. Tout ça traîne un peu en longueur et au bout de cinquante pages on en est toujours à attendre que les choses sérieuses commencent. Problème de construction.
Mais le principal reproche tient à l'approche. Si le polar est un genre qui se veut tourné vers l'extérieur, vers la société qui nous entoure, afin de la décrire, de la mettre en scène et d'en révéler les défauts ou parfois les qualités à travers les personnages mis en œuvre, la démarche de l'auteur m'a semblé ici inverse.
La Piqûre s'attache avant tout, de manière presque nombriliste, à la vie de ses "acteurs", au premier rang desquels apparaît Lou, ou son ami Daniel, secrètement amoureux depuis l'enfance, ou encore Carlos. Marie-Christine Buffat tente bien d'englober son jeu de miroirs avec quelques touches d'environnement dont le principal tien à une sorte de trafic lié à l'immigration et à quelques réseaux clandestins qu'elle évacuera avant de conclure, mais rien de flagrant pour relever l'intérêt du récit dès lors qu'on se détache des personnages.
Et puis il y a cette histoire de piqûre d'insecte — qui donne son titre au roman — cette blessure qui ne veut pas guérir, qui démange de manière récurrente tout au long du récit. Mais où l'auteur veut-elle nous emmener ? Que veut-elle faire de ce bubon récalcitrant si ce n'est qu'au fond, ce qui intéresse Lou, ça n'est peut-être que sa propre personne.
An final, non, La Piqûre, pour moi, ça n'est pas un polar…
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Pas d'idée...
Les dix premières lignes...
La démangeaison la réveilla. Une douleur piquante sous la peau, semblable à l'implant d'aiguilles brûlantes. Elle ne s'en étonna pas, l'ayant pressentie dès que le bruit des ailes, énervant et pernicieux, s'était manifesté en plein milieu de la nuit. Elle avait bien tenté de se lever afin d'éliminer l'intrus, mais son corps lui avait semblé en plomb. En vérité, elle avait été incapable de bouger. De plus, cela s'avérait être la juste punition pour avoir laissé sa lampe de chevet allumée alors que la fenêtre de sa chambre était restée ouverte (…)
Quatrième de couverture...
Lorsque Lou retrouve le cadavre de son amant brésilien dans la baignoire, les veines ouvertes, son monde s'écroule. Impossible pour la jeune femme d'accepter la thèse du suicide. Envers et contre tous, elle choisit d'explorer le passé de Carlos. Lou découvre peu à peu les méandres d'une vie bousculée, fragile et insoupçonnée, l'obligeant à combattre ses propres démons qui ressurgissent.
En parallèle, l'inspecteur Charles Rouzier, un homme d'instinct, se charge de l'enquête…
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...