Museum

Un avis personnel...

Publié le : 10 juin 2008

Une météorite juste tombée en Bretagne, pourrait remettre en cause quelques théories sur l'évolution des espèce et l'origine de la vie sur terre.
L'éminent paléontologue et géologue américain, Peter Osmond, arrive à Paris, au Muséum d'histoire naturelle, pour étudier le caillou. Il découvre sur place le père Magnani, un astrophysicien à la renommée internationale, venu lui aussi étudier l'objet. Osmond, athée convaincu, va devoir collaborer avec l'ecclésiastique malgré l'antipathie profonde qu'il a pour la religion. La jeune conservatrice Léopoldine Devaire, les assistera dans leur recherche.
Mais très vite la précieuse météorite est volée et un premier cadavre est retrouvé dans l'enceinte même du musé...

Un américain, un musé, des morts, l'Église. Avant même d'avoir ouvert le livre, on sait déjà qu'on a dans les mains un livre qui surfe sur les thèmes du Da Vinci Code et son succès commercial. Il n'y a qu'à jeter un coup sur la couverture de l'édition originale...
L'auteur connaît bien le muséum d'histoire naturelle de Paris pour y avoir travaillé et tente tant bien que mal de faire rentrer le lecteur dans le monde particulier de la recherche scientifique en décrivant un lieu aussi riche d'histoires et de documents que bordélique. Malheureusement, ce premier roman pêche dans une intrigue peu crédible et des personnages presque caricaturaux.
Le thème central du livre, la remise en cause de la théorie de l'évolution de Darwin par des entités plus ou moins religieuses au profit de la théorie du créationnisme, aurait mérité une autre approche, de même celle, intéressante, sur le chercheur jésuite Pierre Teilhard de Chardin n'est qu'un survol. On le sent, c'est un sujet passionnel et qui tient à cœur à l'auteur : Véronique Roy essaie de nous mettre en garde contre les multiples pressions et lobbys qui essaient de mettre le créationnisme dans nos manuels scolaires.
Malheureusement, l'empilage de morts avec une surenchère d'hémoglobine et de mise en scène devient vite agaçant, tout comme certains personnages, et l'étonnante passivité de la police, on est presque dans un pastiche. Des défauts qui rappellent un peu ceux du premier roman de Christine Adamo, Requiem pour un Poisson, avec le style en moins, mais pouvait-il en être autrement quand l'auteur nous dit en préambule :

Il aurait préféré ne jamais avoir à écrire ce livre.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Si vous avez aimé ce livre alors jetez vous sur Requiem pour un Poisson de Christine Adamo.