Lulu.com - Décembre 2007
Tags : Roman d'enquête Crime organisé Corruption Serial Killer Flic France Années 2000 Moins de 250 pages
Publié le : 16 janvier 2008
Dans le studio "secret" qu'il cache à sa mère, un homme vient d'étrangler une femme après avoir eu avec elle un rapport sexuel…
Dominique Lorenzo, quant à lui, est un flic en convalescence qui, après un coma dont i est sorti amnésique, est en passe de reprendre la boulot.
Antoine Rinaldi est le président du syndicat des dockers du port de Sète, mais aussi proxénète et racketteur notoire sur le déclin. Deux de ses filles se sont fait buter ; un de ses camions de contrebande s'est volatilisé ; et puis il y a cette blonde qui traîne sur ses plates-bandes sans "autorisation". Tout fout le camp…
Et puis, pour boucler ce cercle infernal, Jérôme — le tueur — est abordé puis drogué au GHB (la pilule du violeur) par cette fameuse blonde. Il se réveille le lendemain à l'hôpital, lui aussi plus ou moins amnésique, avec un flic dans les pattes. Un certain Lorenzo…
René Stamegna nous ouvre à sa manière les portes de Sète, de son port, de ses mauvais quartiers, de ses fréquentations douteuses. Il choisit d'y mettre en scène une espèce de tueur en série, détraqué sexuel dominé par sa mère, conforme, d'une certaine manière, aux clichés du genre ; comme s'il s'agissait là d'une figure incontournable du polar d'aujourd'hui.
Mais l'homme n'est pas seul… Lui et ses homicides seront plus ou moins évacués pour s'intéresser aux cas des autres intervenants : Rinaldi, le mafieux ; Lorenzo, le flic ; et la blonde fatale… Un peu trop de clichés accumulés…
À vouloir courir trop de lièvres à la fois, on se retrouve dans une intrigue alambiquée qui laisse trop souvent percer quelques approximations malvenues.
Reste le personnage de flic qui, après sa perte de mémoire, se replonge dans sa propre personnalité, son environnement, avec un œil neuf, une sorte d'innocente virginité qui lui fait découvrir sur le port des associations flics/voyous, les collusions et corruptions qui les accompagnent, ainsi que sa propre implication. Celui-là aurait sans doute mérité qu'on se penche un peu plus sur son cas, sur ses conflits intérieurs.
Autrement, rien de bien nouveau sous le soleil…
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Dans un registre différent — plus léger et qui lui réussit mieux — René Satamegna nous a offert un voyage dans le monde du spectacle de rue intitulé Le Miel de la Rue.
Les dix premières lignes...
Il en avait fini avec sa besogne. Le corps de la femme était étendu sur le ventre, en travers du lit. Flasque. Nu. Sans plus aucune volonté. Ni de se débattre, ni de hurler. Ni de lui griffer les yeux, comme elle avait tenté de le faire, désespérément — et un peu stupidement — tandis qu'il l'étranglait par derrière.
Il avait chaud, à présent. Il transpirait à grosses gouttes. La sueur dégoulinait depuis ses tempes, depuis son cou et depuis ses aisselles, et il se rendait compte que sa chemise collait dans son dos et partout dans les replis de son ventre (…)
Quatrième de couverture...
Sète, son port, sa plage, son cimetière, ses bars à matelots, ses putes et ses maquereaux…
Sète, où il fait bon vivre, mais où il arrive parfois de mourir…
Sète, où opère un tueur en série. Où travaille un flic amnésique. Où sévit une fausse blonde, aux appâts dangereux…
Sète, où se trame toujours, quelque part, un quelconque trafic… Et où les histoires finissent toujours par se croiser.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...