L'Homme qui Voulait Parler au Monde

Olivier Arnaud

Rivages / Noir - Février 2005

Tags :  Roman noir Polar social Polar urbain Serial Killer Flic Années 2000 Littéraire Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 14 juin 2007

Recommandé Un jeune arabe est retrouvé au pied d’un immeuble, c’est le quatrième ou le cinquième d’une série qui semble difficile à enrayer. Les pistes sont quasiment inexistantes, les indices peu nombreux et la police quelque peu débordée par l’accueil qui leur est fait dans les quartiers où les drames ont eu lieu.
Léo, « l’Africain », est chargé du dossier. La télévision s’intéresse également à cette série de meurtres et veut en faire un événement sensationnel, le public doit détourner les yeux d’autres sujets qui pourraient l’intéresser. Le flic n’est pas franchement joyeux de voir les caméras s’intéresser à son enquête…

Ce sont des personnages cassés, perdus, que nous décrit Olivier Arnaud. Le monde autour d’eux est pourri, les gens qu’ils côtoient sont paumés ou sans morale. Et malgré tout, il faut vivre, ouvrir les yeux sur le sordide de la société. Pour ce qui est de dormir, c’est une autre paire de manches, cela relève de l’exploit. Comment dormir avec tout ce que vous voyez, ce que votre esprit ressasse ?

Olivier Arnaud peaufine son roman avec un style épuré, sans affectation, simple.
Ce n’est pas un livre facile, évident. Il erre dans les tréfonds de notre société moderne, dans les couloirs et les ascenseurs qui mènent au sommet du spectacle qui régit notre quotidien… Peut-on encore voir autrement que par le petit bout de notre écran cathodique ?


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

D’autres romans jetant un regard tout sauf optimisme sur notre monde. D’autres romans noirs, français… Certains de Jean-Hugues Oppel peut-être, comme Ténèbre, par exemple. Ou ceux de Hugues Pagan.

Le début...

Les dix premières lignes...

L’Europe ne décevait jamais.
Il y pleuvait depuis son retour, une bruine uniforme, loin des averses tropicales et des orages équatoriaux, tandis qu’en ces nuits de mars, moins de dix véhicules stationnaient sur l’immense parking autoroutier.
À travers la pénombre des huit cents mètres carrés de tables et de chaises en sursis, Léo traversa la cafétéria jusqu’à l’extrémité du comptoir.
Là, depuis peu, entre verre et aluminium il prolongeait le voyage.
— Café.
Le serveur avait l’élégance de ne pas le reconnaître (...)


La fin...

Quatrième de couverture...

Léo, surnommé « l’Africain », est flic et arpente les banlieues. Il est, selon ses supérieurs, une « sorte de détective intellectuel mâtiné d’un ethnologue caractériel ». Il vit à l’hôtel et passe ses nuits dans les cafétérias d’autoroutes. Il n’a jamais sommeil et a l’impression de n’avoir jamais trouvé les limites du continent de la misère.
À l’aide de Sarah, chasseuse de scoop branchée qui transforme le fait divers social en show télévisé, il part à la recherche d’un mystérieux tueur qui balance de jeunes arabes du haut des immeubles d’une cité pourrie. Autrefois, Léo avait cru à la police comme issue au chaos, mais aujourd’hui, il est bien revenu de ses illusions.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Olivier Arnaud










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