Night Train

Nick Tosches

Rivages / Ecrits Noirs - Avril 2002 - Traduction (anglais) : Julia Dorner

Tags :  Roman noir Crime organisé Années 1950 Littéraire Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 14 avril 2007

Recommandé Après Dino dans lequel Nick Tosches explorait la vie de Dean Martin, c'est celle de Charles "Sonny" Liston qui est décortiquée dans Night Train.
Muhammad Ali est certainement le boxeur le plus connu du grand public de part son talent et sa vie mouvementée, mais l'histoire de Sonny Liston est certainement la plus passionnante pour un amateur de polar.
Sonny Liston, un des champions de boxe les plus impopulaire de l'Amérique. Celui qui ne trouvait grâce ni auprès des blancs pour qui il incarnait le noir indocile, ni auprès des noirs pour qui il renvoyait une image négative. "Sonny incarne par essence le Noir irréductible, l'homme noir en colère condamné par l'homme blanc à passer sa vie dans les égouts économiques et sociaux de son pays" (magazine Look, 1964).

Né et baptisé dans le flou (jamais on ne connaîtra le véritable jour et année de naissance, ni la signification du "L" de son nom), Charles L. Liston fuit le village de sa famille pour ne pas "bosser pour des moitiés" et trouve refuge à Saint-Louis. Il n'a pas grand chose à part ses poings et c'est presque naturellement qu'il commencera à détrousser les gens avec deux ou trois complices. Il écopera de cinq ans de prisons. Lors de son incarcération, l'aumônier de la prison l'intègre à son programme de boxe destiné aux prisonniers agressifs. Liston se découvre un talent et gagne le surnom de "Sonny".
Après sa libération et quelques victoires expéditives par KO, la pègre s'empare du contrat de Sonny Liston. Matches arrangés ou truqués, paris, alcool et drogue, arrestation abusive par la police locale s'insèreront dans la vie de Sonny Liston qui sombre peu à peu vers la déchéance. Pourtant, aucun boxeur n'arrive à lui tenir tête. Une série de victoires qui l'amèneront inexorablement au titre de champion du monde en 1962, titre qu'il perdra face à Muhammad Ali, lors d'un match qui laisse perplexe l'auteur.

"Aujourd'hui, je pense que la fascination que j'éprouvais enfant pour Sonny Liston est liée au fait que les Noirs le craignaient et le haïssaient tout autant que les Blancs."
Avec Night Train, Nick Tosches signe bien plus qu'une simple biographie, les convictions de l'auteur en font plus un docu-fiction, la lecture en est plus facile, plus prenante. Ce qui ressort de tous les témoignages recueillis, est le respect et la crainte qu'inspirait Liston à tout le monde.

La passion qu'a mis l'auteur dans son enquête se ressent tout du long et fait ce livre un petit bijou.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Peut-être faut il faire un tour du côté de Pelecanos et plus précisément vers Un Nommé Peter Karas.

Le début...

Les dix premières lignes...

Le corps fut retourné et gisait face contre la table d'autopsie en métal. C'est là que le coroner les vit : des marques de coups de fouet, couleur cuivre, anciennes et délavées, comme on les imaginerait sur le corps d'un esclave brutalisé.
Dire que Charles Liston avait été un esclave serait réduire une vie d'homme à un euphémisme bas de gamme. Et pourtant, ces cicatrices sur son dos n'étaient rien comparées à des blessures plus profondes, de celles qu'aucun coroner ne verrait jamais, des blessures occasionnées par des ténèbres incomparablement plus difficiles à imaginer que les lanières ensanglantées d'un fouet (...)


La fin...

Quatrième de couverture...

Devenu champion du monde des poids lourds en 1962, Charles "Sonny" Liston semblait avoir exorcisé son passé de fils d’esclave, d’homme de main de la pègre, de forçat condamné pour vol à main armée. Il s’était frayé un chemin jusqu’au sommet, et ceux qu’il affrontait sur le ring disaient que personne ne pouvait l’arrêter. Sonny savait qu’il en était autrement. Ses liens avec la pègre, sa violence provoquée par l’alcool, en avaient fait un champion craint mais impopulaire. Et lorsqu’il perdit son titre face à Muhammad Ali, presque sans combattre, tout le monde — à commencer par lui — eut l’air de s’en moquer. Seules les circonstances mystérieuses qui entourèrent sa mort allaient provoquer un regain d’intérêt pour l’homme qui était déjà descendu aux Enfers depuis longtemps.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Nick Tosches










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