L'Eté Noir

Un avis personnel...

Publié le : 1er janvier 2006

Jean-Claude Claeys se met quasiment en scène dans cet Été Noir qu'il faut situer dans le sud de la France, sa région d'adoption. Il nous conte l'histoire d'un illustrateur doué, reconnu par ses pairs, puis tombant dans l'oubli, rattrapé par les avancées de la technologie qui rendent obsolètes, aux yeux des profanes, ses prouesses techniques et "manuelles". Pour sa vengeance, il invente un personnage de tueur sanguinaire et justicier, lui-même écrivain, assassin des fossoyeurs de la culture : Thomas Browning.

Prétendre se passer de l'étude des classiques et de l'Antique n'est que folie ou paresse : c'est la doctrine de ceux qui veulent produire sans avoir travaillé, savoir sans avoir appris.

Jean-Claude Claeys nous plonge dans les affres de l'auteur maudis, incompris, en mal de reconnaissance de son talent. Sauf que celui qu'il nous présente finit par sombrer, sous les coups de boutoir de la critique, des producteurs, dans une folie macabre peuplée de cadavre et de réminiscence du passé.
Une réflexion "noire" sur la création artistique où les références de l'auteur au classicisme apparaissent clairement, comme son attachement à la littérature sombre. Un bel exercice qui lui permet, au passage, de régler quelques comptes en suspens. On est jamais si bien servi que par soi-même !..

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Quelques pistes à explorer, ou pas...

L'univers de Jean-Claude Claeys est aussi (et surtout) celui du roman noir américain de l'époque Chandler, celui des détectives privés durs à cuire. Il leur rend hommage dans son album Magnum Song.