De Gaulle, Van Gogh, ma Femme et Moi

Jean-Jacques Reboux

Après la Lune - Octobre 2006

Tags :  Comédie Quidam France Années 2000 Populaire Humoristique Argotique Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 26 janvier 2007

Recommandé Bernard Eugène Léon Maresquier, chausseur à la retraite, a un secret, un grand secret, qu'il va révéler à la face du monde ébahi et incrédule : sans l'entremise du peintre Vincent Van Gogh, Charles de Gaulle — oui, oui, celui des églises, de la pelle du 18 juin, le seul, l'unique, le grand homme — n'aurait jamais eu ni la carrière ni le destin qui ont été les siens.
Un secret qui lui est tombé dessus par hasard, sans crier gare, et qui jamais ne lui aurait été révélé si son épouse Élisabeth n'avait entretenu une passion dévorante pour les courses...
Et c'est donc sur le parking du Leclerc voisin que Bernard croise sa révélation qui a pris la forme de deux petites vieilles au volant d'une Juvaquatre : Agathe et Joséphine...

Réjouissante... Voilà le premier mot qui me vient pour qualifier cette écriture. Et puis espiègle, vive, effrontée, intelligente...
Jean-Jacques Reboux, c'est comme un cancre qui raconte ses histoires avec une vraie gouaille des faubourgs, des histoires à dormir debout mais auxquelles on croit dur comme fer juste pour le plaisir de se les faire raconter encore.
C'est construit comme une sorte de feuilleton ou chaque chapitre — très court, une dizaine de page maximum — serait un nouvel épisode. Et donc, comme dans tout bon feuilleton qui se respecte : rebondissements à la pelle ; il se passe toujours quelque chose, avec comme un fondu au noir entre chaque scène.

De fait, ce roman est inracontable, inénarable, et il serait bien hasardeux de s'y essayer. L'imagination de Jean-Jacques Reboux est une bête de course, un vrai bolide, débordante, foisonnante, un vrai feu d'artifice déjanté. Alors sachant que sa langue n'est pas en reste, vous imaginez le tableau :

— Bon, je t'accorde cinq minutes. J'ai rendez-vous avec un intellectuel parisien dans deux heures à la Closerie des Lilas, je suis pressé. Qu'est-ce qu'il y a dans ton paquet ?
— C'est qui votre intellectuel ?
— Euh... Crotte ! Je me rappelle plus son nom. Un type avec une bouille de bébé Cadum qui tête un fûme-cigarette, il est passé plein de fois chez Pivot. Il a un nom de Mobylette, Vespa, un truc dans ce genre...
— Ce serait pas plutôt Sollex ?
J'ai claqué du doigt.
— Correct... Sollex.

Et oui, lui aussi fait partie de l'aventure, tout comme le "génie dépressif", un certain Michel Welbeck... Jean-Jacques Reboux s'amuse, et pour nous faire rire, il y met toute sa finesse et son intelligence, en vrac.
Comme le dit si bien Sollex :

Mais c'est Dickens ! Revisité par les Deschiens !

Immanquable !


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Jean-Jacques Reboux est un habitué du polar en décalage. si vous avez l'occasion, ne passez pas à côté de la lecture de Poste Mortem, c'est là aussi un régal.

Le début...

Les dix premières lignes...

Nous ne sommes pas nombreux à connaître la vérité sur la mort de Vincent Van Gogh. Quatre ou cinq à tout casser. Un peu plus en comptant ceux qui sont partis en emportant ce secret dans l'autre monde, mais cela compte-t-il ? En ce qui me concerne, et aussi étrange que cela puisse paraître, je dois cette chance à mon épouse et à sa passion irraisonnée, quasi pathologique, pour les courses. Mais ce secret, elle ne risque pas de l'emporter dans la tombe, car elle ne le connait pas, et ne le connaîtra jamais. C'est ce qui fait la supériorité du pauvre citoyen lambda que je suis sur la haute futée des cimes qu'elle croit être (...)


La fin...

Quatrième de couverture...

Il faut que cette photo fasse le tour du monde, mes amis ! Le monde entier doit savoir que sans Vincent Van Gogh, le général de Gaulle n'aurait été qu'un insignifiant moucheron sur le pare-brise de la Création... Ou pachou pachou paya ! Nous avons levé ce qu'il restait de nos verres à la géniale harangue d'un Philippe Sollex porté par la grâce. Ou pachou pachou paya ! C'est à ce moment-là que les loufiats de la Closerie des Lilas, excédés, nous ont foutus dehors, Sollex, sainte Cathy la partouzeuse, l'écrivain dépressif au regard de poisson mort – un dénommé Michel Welbeck –, Chavanel, le petit Grudé et moi, Bernard Maresquier, gaulliste retraité de la chaussure, obsédé par les chevilles des femmes et le souvenir ému de tante Yvonne.
Dans deux jours, Vincent Van Gogh va mourir. Dans quatre mois, Charles de Gaulle va naître. Mais ils vont se rencontrer. Un OVNI littéraire savamment déjanté, où l'on rit beaucoup, à l'instar de Poste Mortem.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Jean-Jacques Reboux










Edition(s)...

Informations au survol de l'image...

Réédition

Du même auteur...

Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

Le Massacre des Innocents Poste Mortem Vladimir Moldevoï est Toujours Vivant Je Suis Partout