Rivages / Noir - Janvier 1987
Tags : Roman noir Hard Boiled Polar urbain Crime organisé Corruption Complot Journaliste Années 1980 Littéraire Original Poétique Entre 250 et 400 pages
Publié le : 03 novembre 2006
Il s'était pourtant bien planqué jusque là, mais voilà que cent mille francs tombent sur son compte sans qu'il sache d'où ça vient. À partir de ce moment, son passé revient, ce passé dont il avait voulu se séparer, se démarquer. Ancien flic devenu journaliste-pigiste dans un canard de petite ville, il voit débouler ses anciens collègues, son ex, d'anciennes relations pas vraiment recommandables… Et il déambule au volant de sa voiture, Dizzie Mae, essayant de comprendre le pourquoi du comment. Mais comprend-on jamais quelque chose à cette vie qui vous ballotte de droite et de gauche ?
Hugues Pagan nous offre un portrait inoubliable de cet ancien flic plongé dans une histoire presque banale, que l'on imagine avoir lu cent fois dans d'autres polars. Mais on n'a jamais lu une histoire comme celle-là, une histoire racontée par Pagan, avec ce style inimitable qui n'est qu'à lui, ce style qui rend vivantes même les voitures. Son héros tente de se dépêtrer d'une aventure qui n'en est pas une, d'événements qu'il ne maîtrise pas. Marionnette chahutée par d'autres. Un ancien flic qui reçoit cent mille francs sur son compte, qui habite dans une maison de maître, ne peut qu'avoir basculé du mauvais côté…
Les chiens ne deviennent pas des chats …
Ne passez pas à côté de cet auteur, ce n'est pas tous les jours qu'on en croise un de son talent, de sa carrure !
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Les autres livres de Hugues Pagan, bien sûr !
Mais aussi Belletto, Manchette, ses frangins du roman noir français. Ils sont si rares.
Les dix premières lignes...
Belle lurette que je ne croyais plus au Père Noël (si j'y avais jamais cru) lorsque je me retrouvai assis dans un tranquille box vitré, en face de mon interlocuteur, l'employé qui s'occupait de mon compte courant. Ni cadre supérieur, ni grouillot, un homme affable et circonspect dans la quarantaine, vêtu pour ce que j'en voyais d'une veste à chevrons aux épaules exagérément larges et droites et d'une chemise bleu nuit sur laquelle plastronnait une cravate de soie pourpre dont le nœud affectait la taille d'un pois (...).
Quatrième de couverture...
On en revient toujours au même, à des coins de rue, des ports et de la pluie, des coins de porte et des néons sanglants ou blafards, des trottoirs sans fonds, des rafales de steal guitar tirées à la hanche, en balayant, des caniveaux et des pièces semées de détritus et de verre brisé, de lamentos et de shooteuses, un peu de sang et de la boue… Difficile de trouver la lumière. Contes de la mort tranquille et des morgues pleines… Un jour ou l'autre, il s'agit de choisir son camp et de ne plus bouger. J'avais choisi le mien.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...