Depuis le 13 janvier 2005 et jusqu'au plus tard possible (malgré quelques interruptions passagères)...
Depuis le 13 janvier 2005 et jusqu'au plus tard possible (malgré quelques interruptions passagères)...
Liana Levi - Janvier 2005
Publié le : 03 novembre 2006
Pour son premier roman, Christine Adamo construit une intrigue originale sur la pêche d'un improbable poisson. Un poisson ? Un Cœlacanthe ! Considérée comme le grand-père de l'humanité, il va déchaîner les passions et les convoitises. L'auteur sait de quoi elle parle, elle l'a, elle-même, étudié. Elle reprend, ainsi, la chronologie réelle de cette histoire, en changeant juste les personnages.
Le récit va suivre deux époques : 1938, la découverte du cœlacanthe en Afrique du Sud, par Miss Arundel et le Dr Easton; et 1997, Marie qui découvre l'existence de son père, André Darsan, à la mort de celui ci. Marie, jeune mariée, enceinte, reçoit en héritage toutes les recherches de son père sur le cœlacanthe. Comme elle le dit :
(…) je n'ai pu m'empêcher de vouloir vivre à la place de mon père ce qu'il aurait voulu vivre. Parce c'était peut-être la seule façon de le connaître.
Elle va donc faire ses propres recherches sur ce poisson. Mais sur son passage, les morts s'accumulent…
Christine Adamo construit son histoire en entremêlant les deux époques, les "temps anciens" pendant lesquels on traverse l'histoire mondiale vue d'Afrique du Sud (la menace de l'Allemagne nazie, la deuxième guerre mondiale, la monté de l'apartheid) et les "temps modernes" grâce à une narration multiple suivant le point de vue des différents acteurs, même celui du poisson. Cette originalité donne un certain rythme et garde le lecteur en haleine même si on est parfois perdu dans le qui est qui et quand ça se passe. Ce n'est pas le seul défaut, la psychologie et les motivations du tueur sont à peine survolés ce qui rend l'intrigue un peu légère. Des petits défauts qu'on pardonne facilement à une auteur qui réussi à rendre l'ichtyologie intéressante et divertissante, et un livre que je qualifierai de "rafraîchissant".
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Après les profondeurs abyssales, Christine Adamo de penche sur le sort des aborigènes dans son second roman, Noir Austral.
Les dix premières lignes...
Jan, 20 décembre 1938
Jan avait un goût de cendre dans la bouche. Et il ne savait pas pourquoi. Cette nuit, il s'était réveillé bien avant la sonnerie de son réveil mécanique, avant le frémissement de son réveil biologique. Le lever du soleil était encore loin, mais il s'était précipité à bord de la Breda. Depuis, il y tournait sans fin. Entre la cabine de pilotage et le poste d'équipage. Cherchant ce qui n'était pas à sa place. Rangeant une gamelle. Pliant une couverture.
Pourtant, il n'était pas dans ses habitudes de gaspiller du sommeil, du temps (...).
Quatrième de couverture...
1938. Un chalutier peine au large de l'Afrique du Sud. Ce qui semble être un gros requin se débat dans ses filets avec une rage invraisemblable et déjà la malédiction frappe. Le mousse, sur une secousse plus forte, bascule dans les mailles et se noie, broyé par le poids des thons de cent cinquante kilos. Une peur ancestrale bouleverse l'équipage. Le poisson découvert sous le cadavre du jeune homme a des écailles préhistoriques, une mâchoire énorme et des nageoires comme des pattes. C'est un cœlacanthe. Une espèce que l'on croyait disparue et qui a survécu, depuis la nuit des temps, à toutes les évolutions. Il serait le chaînon manquant entre le monde des abysses et les premières formes de vie terrestre. L'ancêtre même de l'homme ? Le secret des origines ? Quatre-vingts années plus tard, aux Comores, Londres ou Paris, accidents et disparitions perdurent. Une jeune femme, pour élucider la mort de son père scientifique, va tenter à son tour de percer cet invraisemblable mystère. À quel prix ?
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...
Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.
