Dernière Station avant l'Autoroute

Hugues Pagan

Rivages / Thriller - Septembre 1997

Tags :  Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 1er octobre 2006

Recommandé Une claque !! Ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. En furetant sur le forum du site, un post de Gropl m'a donné envie de découvrir Pagan. Pas déçu du voyage. Pas facile le voyage, c'était pas des vacances mais aucun regrets. Dernière station… est de ces romans noirs, serrés comme les bons expressos le matin au comptoir du bar du coin. Noir, amer et qui réveille.

Un chef de groupe nuit de la PJ parisienne est envoyé sur les lieux d'un suicide. Apparemment tout est simple, un courrier explique le geste. Mais le suicidé est une huile du gouvernement. Une éminence grise qui a côtoyé le pouvoir de près. Très près. Trop près.
Une disquette semble manquer. C'est l'OPJ qui est soupçonné. Normal, il couche avec la veuve. Une lente mais inexorable descente aux enfers commence, et ce chemin, comme ne le dit pas le dicton, est loin d'être pavé de bonnes intentions…

Véritable radioscopie de la société, ce roman vous colle le cafard. Vous remue et vous noie avec la noirceur des âmes qui hantent les couloirs de ce commissariat de nuit. Lieu de regroupement de tous ceux que le jour ne veut pas, ne veut plus.

Le sens du détail est présent à chaque page. Ancien flic, l'auteur utilise tous les termes « maison », aucune fausse note : armes, jargon, situations. Tout respire l'authentique. La narration change de rythme, comme le blues, musique emblématique du roman, style qui convient à merveille pour raconter des destins perdus d'avance.

La nuit est, avec le blues, le deuxième élément du décor qui vous colle aux pages. Pagan la personnifie, nous la fait aimer. Ambiance au top.

"Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoirs…" dit la chanson. Pour Pagan, c'est une devise.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Pour l'aspect chronique sociale française : Jean-Patrick Manchette, pour la chronique sociale américaine et les références musicales au poil : George Pelecanos.

Le début...

Les dix premières lignes...

Baltringue on naît, baltringue on meurt, il n'y a pas a sortir de là… C'était comme ça, joué d'avance et d'avance perdu… Alors le grand ciel bleu sombre, la mer immense… Le soleil écrasant… Vous pensez… Ces soudaines envolées de guitare, nostalgiques, véhémentes et bancales, toutes d'une véracité, d'un dédain presque insoutenables, toujours à vous gonfler en dedans de sourdes bouffées d'espoir, de colère, de durs désirs et de sang noir… À toujours essayer de vous faire accroire des choses (...)...


La fin...

Quatrième de couverture...

Un sénateur s'est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d'une disquette. L'officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d'avoir fait les poches du mort. Mais l'officier en question, à qui l'on a recommandé de ne faire ni creux ni vagues, n'en a plus rien à foutre de rien depuis longtemps.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Hugues Pagan










Edition(s)...

Informations au survol de l'image...

Réédition Réédition poche

Du même auteur...

Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

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