Meurtre d'Hôtel à Trouville

Jean-Louis Vigla

Corlet Editions - 2002

Tags :  Roman à énigme Comédie Trafic Détective amateur France profonde Années 1990 Humoristique Argotique Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 30 septembre 2005

Pris à la gorge... C'est le sentiment qui prévaut à l'entame de la lecture de ce roman. Pris, aspiré dans l'univers truculent concocté par Jean-Louis Vigla pour son personnage Mégot. D'ailleurs, ce dernier n'est pas au mieux de sa forme et c'est sur un lit d'hôpital qu'il accueille le lecteur, alors que dans sa chambre défile une ribambelle d'individus bizarres : la bande à Mégot...
Jean-Louis Vigla n'en est pas à son coup d'essai avec ce journaliste à tendance anarchisante et "Meurtre d'Hôtel à Trouville" est le sixième volet de ses aventures qui, toutes, le ballade, lui et son équipe, du côté du Pays d'Auge.

L'ambiance générale est décalée, un peu loufoque et endiablée, servie par un style alerte où l'auteur joue avec les mots, les expressions, sachant les inventer lorsqu'ils, ou elles, manquent au répertoire. Mégot, le narrateur, allant même jusqu'à régulièrement prendre directement à parti le lecteur lui-même qui se voit ainsi, d'un coup, participer au récit qu'il découvre à peine...
Les situations sont truculentes, emplie d'une force de vie qui transpire et devient vite communicative. On sent bien les influences d'Audiard ou de Frédéric Dard...
Quant à l'intrigue, elle n'est ici qu'un prétexte à inventer de nouveaux personnages, comme cette Paulette, exceptionnelle, à la personnalité bien trempée, tenancière naturiste d'une maison de repos où aboutit Mégot... On peut regretter toutefois les multiples renvois vers les autres épisodes de la série, ce qui peut apparaître, à la longue, comme frustrant pour le lecteur qui découvre ici le(s) personnage(s).

En résumé, un divertissement plein de verve où l'intérêt s'émousse peu à peu, lorsque l'enquête policière pêche à prendre le relais des facéties de l'auteur et de son héros.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Meurtre d'Hôtel à Trouville est malheureusement épuisé chez l'éditeur et il fut proposé sur le site de l'auteur sous forme de feuilleton jusqu'à récemment... Mais il semble que l'expérience soit maintenant terminée. Cependant, une petite visite et une demande en bonne et due forme vous permettra-t-elle une lecture approfondie...

Mais vous pouvez toujours vous venger sur d'autres épisodes.

Le début...

Les dix premières lignes...

" ...Y'a pas mort d'homme ! "
Les mots ont été prononcés d'une voix terne, un peu loin de ma conscience immédiate sur le ton morne et las des Mémoires d'Outre-tombe.
T'avoueras que ce n'est pas commun dans un polar d'avouer dès le début qu'on est en manque de macchabée !
Mais tout ça doit avoir un autre sens et comme le gars Mégot, c'est à dire Mézigue, n'est pas à une excentricité près, je me l'entends dire dans le brouillard :
- Hébreux ? Qu'est-ce qu'i' z'ont à fout' là-d'dans les Zèbr...eux ?
Une question qui n'a rien à voir avec le contexte et qui reçoit comme réponse un splendide silence radio. Du coup, la discussion risque de tourner court (...)...


La fin...

Quatrième de couverture...

Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc dans la vie.
Regarde Mégot ! L'amateur détective frise la correctionnelle, vu son passé un poil douteux et si le juge le blanchit, des zèbres lui font du "rentre dedans" en bagnole dès sa sortie du Palais de justice...
Résultat : on le récupère dans les vapes à l'hosto. Ça pourrait être banal si, ramassé à Évreux, il émergeait à Trouville pour une prétendue cure de repos.
De quoi en perdre son latin... et même son hébreu ! Car une voisine de chambre, une petite mamie juive, le prend pour Moïse et lui joue les aventurières de l'hôtel perdu.
Un papelard du siècle de Louis XIV en pogne, une captation d'héritage non datée mais une menace de mort bien actuelle... Ça suffira à remettre notre enquêteur sur pied avec sa logeuse comme acolyte providentiel. Pour la petite mémé, par contre, ça ne va pas fort. Il faut dire qu'elle prétend se prénommer Marguerite et venir de Navarre. Du coup, tout le monde la croit foldingue et pourtant son château-fantôme est loin d'être une auberge espagnole !
Encore que...


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Jean-Louis Vigla










Edition(s)...

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