Manuscrit.com - Avril 2004
Tags : Roman d'enquête Vengeance Quidam Paris Années 2000 Original Moins de 250 pages
Publié le : 31 octobre 2005
La vallée de Chevreuse, un havre de verdure à quarante kilomètres de Paris,
est le cadre du drame qui sert de colonne vertébrale à ce roman, une
parenthèse de calme à portée de périphérique, une parenthèse où, en
février 2004, le temps s'est arrêté...
Belle entame qui entraîne de suite le lecteur dans l'intrigue, qui lui donne
envie de tourner les pages, d'aller plus vite, tout en lui révélant
d'entrée le fin mot de l'histoire. Une écriture toute en subtilité,
pleine de retenue, qui montre pourtant la violence, la souffrance, avec
beaucoup de justesse.
Hervé Sard nous présente tout d'abord sa victime, violée puis assassinée au détour d'un sentier de forêt. Puis bien vite apparaît le commissaire Landier, homme au calme olympien qui analyse, avec beaucoup de distance, les éléments
découverts. Les indices sont nombreux, concordants, les présomptions se
font conviction et un homme, François Petiau, sera condamné pour
complicité dans ce crime qu'il nie farouchement.
Hervé Sard nous donne un narrateur qui navigue dans le temps. Il est le
rapporteur de cette enquête qu'il se remémore parfois, qu'il vit au
présent à d'autres moments. Il s'agirait presque de la confession d'un
homme qui n'a pas su aller au bout de la vérité :
Il ne faut pas confondre vérité et certitude. Encore moins certitude et conviction, ou conviction et apparence. Tu vois : de l'apparence à la vérité le chemin est long...
L'auteur nous entraîne dans une réflexion sur la fragilité de la justice dans
une construction savamment orchestrée où il fait preuve, à plusieurs
reprises, d'une science consommée du dialogue qui sonne juste et vient
trancher le ton général du récit, tout de sobriété. Le procès d'un
clochard lié à l'affaire est l'occasion d'un morceau d'anthologie, une
tirade aux accents truculents où l'homme, emporté pas ses élans
gaulois, assène ses quatre vérités au juge et à sa cour. Jubilatoire...
Un voyage qui se fait dans le temps, jusqu'au bout du souvenir, jusqu'à
une improbable rédemption. Point de jugement, plutôt une observation,
faite à distance, du devoir de justice.
Dernière minute !
Ce roman, après avoir été retravaillé, trouve une nouvelle vie chez Krakoen en paraissant sous le titre Vice Repetita en janvier 2007. Il est donc désormais disponible ici-même.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Hervé Sard n'en est pas à son premier polar : il a déjà publié chez le même éditeur "Jeux Dangereux" et s'adonne également à la science fiction.
Les dix premières lignes...
Ne plus crier. Ne plus trembler.
Laisser faire... Souffrir un moment pour vivre plus longtemps. C'est mon seul
espoir. J'ai vu des phares. Je crois avoir vu des phares. Une
voiture... Il me semble qu'elle s'est arrêtée. Un bruit de portière qui
claque. Je n'ai pas entendu de pas. Quelqu'un vient ? Mon Dieu...
Faites que ce soit vrai ! À moins que ce ne soit le craquement d'une
branche brisée par la tempête ? Et la lueur d'un éclair au loin ?
Non... Pas ça ! Il ne faut pas. Je ne veux pas !
Ne pas bouger. Surtout ne pas bouger. Respirer doucement. Calmement.
Laisser croire que j'abandonne. Que je baisse les bras... Penser à
autre chose. Oublier. Laisser le temps filer (...)...
Quatrième de couverture...
Il est des affaires criminelles où réalité et faux-semblants sont
tellement imbriqués que rares sont ceux qui peuvent les démêler. Celle
de la fille du chemin du Puits en fait partie...
On retrouve une jeune femme assassinée. L'enquête va être rondement menée.
Très vite les indices vont s'accumuler, parler, devenir des preuves.
Des preuves solides, accablantes, irréfutables. Indéniables... Tout
désigne le coupable. Il est bientôt arrêté, rapidement jugé, sévèrement
condamné.
Affaire classée. Oui, mais... Qui a fait quoi ? Pourquoi ? On ne le sait toujours pas... Jusqu'au jour où la vérité fera surface. Une vérité si subtilement cachée que personne ou presque ne l'avait soupçonnée.
Il y avait bien un troisième homme. Qui aurait pu l'imaginer ?
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...