C.J. Box

Un avis personnel...

Publié le : 31 mars 2006

La nature, la montagne, la forêt. Rien qu'en roman, c'est trop beau pour être abandonné aux mains des multinationales qui voudraient transformer ça en Disneyworld ou en parc pour milliardaires retraités. C.J. Box et son garde-chasse Joe Pickett, en un livre, son premier roman, nous ont convaincus que nous étions écologistes dans l'âme. Or, voilà-t-il pas que dans ce second roman des écolos activistes se mettent à en faire un peu trop, en multipliant meetings et coups d'éclat à travers les États-Unis. Passe encore qu'ils prennent le territoire des États-Unis pour un terrain vague où faire exploser leurs pétards, mais pas touche au Wyoming de Joe Pickett. Quand le plus terrible d'entre eux vient planter des clous géants dans les arbres afin de faire péter les scies chargées de les abattre, on est comme Joe Pickett. Plutôt énervés.

Dans le même temps, les meurtres de quelques personnalités passeraient carrément au deuxième plan. Qu'un duo de tueurs assassine impunément à tour de bras, ce n'est pas du ressort de notre garde forestier. À la Criminelle de faire son boulot. Jusqu'au jour où – et là il y a de quoi se poser des questions – le roi des écolos, l'homme qui casse les scies électriques, et sa petite amie du moment explosent avec une vache dans un pré. Une vache, oui. Une vache normale qui broute gentiment. Parmi d'autres vaches. À partir de là, tout va se recouper. Joe Pickett va croiser les tueurs et, lui, qui est loin, comme on sait, d'être un tireur d'élite, va devoir compter autant sur la chance que sur ses connaissances du terrain pour sortir de ce pétrin et des coups en vache dont on le gratifie.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Descriptions de paysages somptueux. Crédibilité de l'histoire.

Pas d'actes héroïques de la part du garde-forestier. On comprend que les Américains apprécient. Ils sont en totale empathie avec Joe Pickett, lequel défend à la fois les valeurs familiales et le territoire, deux notions qui leur sont chères. En plus d'un bon roman, on a un "Connaissance du monde" sur le Wyoming. Que demander de plus ?

Le début...

Les dix premières lignes...

Au troisième jour de leur lune de miel, Stewie Woods, écolo activiste à la notoriété douteuse, et son épouse, Annabel Bellotti, cloutaient des arbres dans la forêt nationale de Bighorn lorsqu'une vache explosa et les mit en pièces. Jusque-là, leur union avait été sans nuage.
Ils s'étaient rencontrés par hasard. Stewie Woods était fort à déverser du sucre et du sable par sacs entiers dans les réservoirs d'une flottille de pick-up, dans un parking flambant neuf appartenant à une équipe de prospection de gaz naturel (...).

La fin...

Quatrième de couverture...

Dans la forêt nationale des Bighorn, un couple trouve la mort d'une bien étrange manière : mis en pièces par l'explosion d'une vache... Dans le même temps, un sénateur est étranglé à Washington après avoir reçu une visite galante. Un avocat de l'Oregon périt, lui, dans l'incendie de sa maison, tandis que le garde-chasse Joe Pickett enquête sur un puissant propriétaire de ranch, Jim Finotta. Y a-t-il un lien entre toutes ces affaires ? Lorsque Pickett, intrigué par certains détails troublants, revisite les lieux du premier drame, tout se complique et devient terriblement dangereux... Un roman policier qui allie de magnifiques descriptions des étendues les plus sauvages du Wyoming avec la traque d'une bande de tueurs qui n'hésitent devant rien pour parvenir à leurs fins.