Publié le : 1er mars 2006
Aucune scène inutile dans ce petit roman (86 pages - format poche - presque
une nouvelle !) qui situe l'action dans un pays imaginaire parsemé de
villes chaudes, de toundras sibériennes et de sinistres marécages.
Moses nous perturbe encore plus avec les nom des protagonistes : Groussac,
Whitnay, Lax, Nader, Zuckovsky, Rosseti. Mais ce caractère intemporel
qui se dégage du récit permet au lecteur de mieux se concentrer sur
Groussac et ses doutes. Ses rencontres avec un de ses amis
vraisemblablement atteints d'une maladie incurable nous renvoient de façon
très fine sur nos propres questions concernant la mort. Ici chaque mot
sonne juste, il s'agit réellement d'un écrivain qui utilise au mieux
ses compétences. Un exemple réussi de passage au style
" polar ".
Quelques pistes à explorer, ou pas...
Cette ambiance m'a fortement évoqué Yesterday de Jean-François Coatmeur.
Les dix premières lignes...
Des autocars étaient garés en épi sur les trottoirs, et ceux qui
continuaient d'arriver bloquaient totalement la circulation. Les coups
de sifflets des agents présents à tous les carrefours étaient à peine
audibles, au milieu des appels de klaxon furieux des automobilistes.
Sur les carrosseries, des banderoles où s'étalaient des slogans
d'encouragement à l'une ou l'autre équipe tremblaient au rythme des
moteurs (...).
Quatrième de couverture...
L'ordre est tombé, Groussac doit liquider Whitney. Il l'attend toute une nuit, puis l'emmène dans des marécages où il l'abandonne au petit matin. La
routine du tueur à gage reprend : déplacements continuels, parties de
poker au Diamant Vert. Mais on murmure que Groussac a perdu la main,
les hommes du patron sourient dans son dos. Tôt ou tard, il
découvriront la vérité, et ils le tueront. Il doit fuir, là-bas, dans
la toundra où l'attend son destin.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...