Christian Bourgois - Juin 1990 - Traduction (espagnol) : Michèle Gazier - Georges Tyras
Tags : Roman d'enquête Polar social Trafic Détective privé Années 1970 Original Entre 250 et 400 pages
Publié le : 1er mars 2006
Première aventure de Pépé Carvalho, qui a déjà fait une petite apparition dans J'ai Tué Kennedy.
Ancien membre de la CIA, ex-communiste, Pépé a décidé de devenir détective privé.
Monsieur Ramón, propriétaire d'un salon de coiffure, l'engage pour obtenir des
renseignements sur l'identité d'un homme, retrouvé noyé. Son visage a
été massacré et il porte sur le dos un tatouage : " né pour
révolutionner l'enfer ".
À Barcelone, les descentes de police commencent, on traque les trafiquants de
drogue, les prostituées. Pépé a du mal à obtenir des informations mais
il part sur une piste en Hollande, pays où il a été agent autrefois.
Ce personnage est atypique, il partage sa vie avec une prostituée Charo,
juge souvent les gens sur leur manière de manger, brûle des livres pour
allumer son feu de cheminée, été comme hiver.
Au delà de ces aventures, Manuel Vázquez Montalbán donne une image de
l'Espagne sous le régime franquiste : le roman policier lui permet
de décrire cette société, brimée, contrôlée. La ville elle-même est un
point central de ses romans. Il aime Barcelone et la cuisine !!
Quelques pistes à explorer, ou pas...
On peut s'intéresser à Dashiell Hammett qui aurait influencé son œuvre ou au contraire jeter un œil sur ceux qui revendiquent cette influence comme Andrea Camilleri qui donne le nom de Montalbano à son personnage ou encore Gilles Del Pappas qui lui aussi fait la part belle à la cuisine dans ses livres.
Les dix premières lignes...
La fille dorée avait plongé du pédalo et l'homme olivâtre et chauve nagea
avec énergie pour se rapprocher d'elle, la voir émerger à la surface,
surprendre le brillant de sa chair humide éclaboussée d'eau de mer et
de soleil. La lumière de midi faisait rage. L'homme olivâtre et chauve
s'assura qu'il avait pied, se remit debout et essaya de repérer sa
famille sur le sable. Une femme massive comme un bloc frottait un
enfant. Sûr d'être tranquille, il poursuivit sa partie de chasse
visuelle et regarda du côté où il avait laissé la fille
dorée (...).
Quatrième de couverture...
" Quand il n'était encore qu'un poète admirateur d'Ezra Pound et de
T.S. Eliot, Manuel Vázquez Montalbán fit un jour le pari d'écrire en
quinze jours un polar à l'américaine. Pari gagné : la première
aventure de Pépé Carvalho venait de naître. C'est aussi la plus simple
et la plus belle. Parce qu'il tire son nom d'une vieille complainte de
marin et qu'il nous parle d'un jeune homme mort d'avoir tatoué sur son
dos " Né pour révolutionner l'enfer ", Tatouage fait planer un peu de Stevenson sur Barcelone. Superbe. "
Patrick Raynal, Le Monde.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...