Depuis le 13 janvier 2005 et jusqu'au plus tard possible (malgré quelques interruptions passagères)...
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L'Atalante - Juin 1998
Tags : Roman noir Drogue Psychologie Quidam Années 1990 Littéraire Entre 250 et 400 pages
Publié le : 1er mai 2006
Ce roman sombre et fait de liens confus et inextricables explore l'univers de la drogue, et par extension de la dépendance.
Les personnages sont présentés les uns après les autres, comme un projecteur qui passerait sans transition d'un endroit à un autre, sans flou intermédiaire, un éclairage puissant et direct qui les saisit au cœur d'une action.
Difficile au début du roman de faire le lien entre tous ces personnages, même si l'on sent que des fils invisibles les relient. Presque de façon inéluctable, comme une prison latente.
Des femmes qui disparaissent, des junkies, que personne ne viendra jamais réclamer. Un commissaire, de ceux qui sont chers à Stéphanie Benson, en quête, mal aimé, hors normes, qui voit ce que les autres ne voient pas et dont la vie personnelle a un lien avec l'enquête.
Olivier et Maya, chacun à un bout du fil, drogués, soumis, tout prêts à tomber dans les pattes de l'araignée qui les attire vers le centre de sa toile pour les dévorer. Les frères Saunier, qui protègent un tueur malgré eux. Et enfin Damien, l'enfant aux souvenirs terrifiants...
Il y avait là sans aucun doute la matière pour un roman magistral, mais cette fois-ci Stéphanie Benson s'égare un peu en route. Ça reste d'une qualité remarquable, mais un soupçon de déception par rapport à Une Chauve-Souris dans le Grenier et Le Loup dans la Lune Bleue. Ce roman est un peu trop confus, il y manque un fil conducteur clair auquel on puisse se raccrocher de temps en temps. De plus, la fin est franchement abrupte. Une scène choc, quelques phrases, the End. Pas le temps de se séparer des personnages, d'intégrer ce qui se passe, c'est déjà fini.
Un bon roman donc, à l'écriture toujours aussi fine et juste, mais avec une petite déception par rapport à d'autres opus.
Quelques pistes à explorer, ou pas...
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Les dix premières lignes...
C'était la nuit, noire et sirupeuse comme une vidange. Elle attendait dans la ruelle qui puait à côté d'un canal qui puait dans une ville qui puait. Elle n'y pensait pas trop ; valait mieux pas, sinon elle pourrait trouver qu'elle ne sentait pas tellement bon non plus ; qu'elle était encore plus pourrie et dénuée de morale qu'elle ne le croyait.
L'idée qu'elle se faisait des tréfonds de son âme n'était déjà pas reluisante. Elle attendait donc, fumait cigarette sur cigarette, un oeil toujours aux aguets au cas où une voiture de flics aurait eu la mauvaise idée de venir jeter un coup d'oeil par là. Mais les flics ne circulaient plus dans ces ruelles passé minuit. Et elle-même n'y serait jamais venue si ce n'était (...).
Quatrième de couverture...
C'est l'histoire d'Olivier et de Maya, Hansel et Gretel de notre société moderne, abandonnés chacun de son côté dans le bois hanté de la dépendance. La maison de l'ogre-psychopathe est faite d'héroïne ; pas de sentier pour en sortir. Seul un homme va y pénétrer : un brave bûcheron-commissaire qui se dressera seul contre les fantômes de la drogue pour tenter de protéger malgré eux ces enfants égarés.
Car l'ogre a déjà mangé. sept petites toxicos.
Sa trombine... et sa bio en lien...
Informations au survol de l'image...
Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.
