Tonino Benacquista

Un avis personnel...

Publié le : 31 mai 2006

Un polar sympathique, sans prétention, qui a pour originalité de se situer dans un train, aller-retour Paris-Venise en deuxième classe.
Antoine est couchettiste, et ce soir-là, il se retrouve coincé avec un voyageur clandestin. Voyageur bizarre, qui dort tout le temps, prend des pilules toutes les deux heures, et est soi disant précieux pour le monde entier. C'est d'ailleurs pour ça que des types aux tronches patibulaires l'attendent à la gare de Lausanne. Et emploient la manière forte pour lui mettre la main dessus.
On retrouve l'humour et la simplicité habituelles chez Benacquista.
Malheureusement, l'histoire s'essouffle un peu au bout d'un moment, jusqu'à une fin sans surprise ni révélation particulière.
À lire pour se détendre, dans le train, pourquoi pas, histoire d'être dans l'ambiance.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Si vous avez aimé celui-ci, alors vous adorerez à n'en pas douter les autres romans de Benacquista, plus aboutis : La Commedia des Ratés, Malavita etc.…

Le début...

Les dix premières lignes...

Qu'il est triste le Venise de 19h32, l'hiver.
À 19h28, les derniers voyageurs courent sur le quai, je les attends au pied de ma voiture, la 96. L'un d'eux me tend sa réservation couchette.
— Lei parla italiano ?
Ah vérole… l'accent milanais ! Il va me demander de le réveiller à Milano Centrale, un coup de quatre heures du mat'. Mes trente-huit autres clients descendaient presque tous au terminus, un coup de bol et ça me faisait une bonne nuit de huit heures.
Tant pis (...).

La fin...

Quatrième de couverture...

Dans les trains de nuit, mon boulot, c'est le sommeil des autres.
Mais quand il s'agit de veiller sur un dormeur que l'Europe s'arrache, quand les contrôleurs, les douaniers et les énervés du cran d'arrêt cherchent à me poinçonner, je regrette le doux temps de l'Orient-Express…
Tout ce que je désire, c'est éviter de me faire descendre à la prochaine.