Qu'un Sang Impur

Michaël Mention

Belfond - Mars 2025

Tags :  Roman noir Polar social Quidam France Futuriste Entre 250 et 400 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 20 septembre 2025

À Paris, Matt savoure en terrasse une bière de fin de semaine. Il fait bon, les vacances approchent quand soudain, alors qu’il observe les moineaux dans le ciel, toutes les feuilles des arbres tombent d’un coup. C’est la stupéfaction qui gagne peu à peu quand retentit le souffle d’une énorme explosion qui jette tout le monde à terre. Dès lors, c’est la panique et chacun pour soi.
Tant bien que mal, Matt parvient à attraper le dernier RER qui le ramène dans sa banlieue auprès de sa compagne Clem et leur jeune fils Téo. Là, ils obtiennent les premières explications : un volcan roumain endormi depuis des milliers d’années s’est brutalement réveillé. Son éruption aurait provoqué de graves dégâts à la centrale nucléaire de Zaporijia. Le chef de l’état annonce un confinement général.
S’il y a bien quelques émeutes et pillages cette première nuit, l’heure est aussi à la solidarité entre voisins, à la manière de l’épisode Covid de 2020. Et puis le lendemain, la nouvelle tombe : fake news…
La vie reprend son cours quand au détour d’un rayon de supermarché Clem se fait littéralement attaquer par une vieille dame qui lui saute à la gorge. Et bientôt c’est l’embrasement, la furie, le carnage. La moitié de la population, sous l’influence d’un étrange virus et tels des zombies, des morts-vivants, agresse l’autre moitié dans un déferlement de violence.
Au prix d’une fuite éperdue, Matt, Clem et Téo parviennent à trouver refuge dans leur appartement, au milieu de leurs voisins les plus proches.

Qu’un Sang Impur, c’est l’épisode Covid en plus puissant, plus dévastateur. À travers une petite communauté de voisins, tous habitant le même immeuble, Mickaël Mention revisite la période du premier confinement de mars 2020 en explorant les relations humaines profondément modifiées par l’événement, exacerbées. Le couple de gentils bobos de gauche et leur fils, jouissant du plus grand logement ; la quinqua célibataire qui avec son chat ne se nourrit plus que de réseaux sociaux et d’internet ; les retraités avec madame qui commence à perdre la boule et la mémoire ; une famille musulmane que sa quête d’intégration rend infiniment discrète ; un couple de droite en phase de préradicalisation extrême ; un écrivain solitaire perdu dans une époque qu’il ne comprend plus. Tout ce petit monde obligé de cohabiter au milieu du drame qui se joue au-dehors, tandis qu’à l’intérieur la survie s’organise.

Mickaël Mention triture le quotidien de ses personnages, les soumet à la pression d’une réalité mortifère pour révéler leurs caractères profonds. L’instinct grégaire peut générer de la solidarité, de l’entraide, mais il a en lui les germes de la promiscuité qui mène à tous les excès.
Tous seront confrontés à leur propre vérité, dans une chronologie qui met en scène les petits gestes ordinaires de tous les jours. Il n’y a rien d’exceptionnel dans la vie des habitants de cet immeuble, c’est la situation extérieure qui l’est.
Pour être tout à fait honnête, on n’apprendra rien de nouveau à la lecture de ce roman, ni sur les risques encourus par notre société qui se complaît à viser le mur sur lequel elle compte bien s’écraser, ni sur les surprises que peuvent révéler les comportements humains, mais l’ensemble est bien agencé, la tension soutenue et le style convaincant, donc… on se laisse aisément emporter.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Les romans apocalyptiques ou post-apocalypse ont fleuri ces derniers temps sur les étals des libraires. Parmi ceux-là, il serait dommage de laisser de côté (à condition de ne pas avoir le moral dans les chaussettes) le dernier ouvrage d’Hervé Le Corre : Qui après nous Vivrez (2024).
Quant au genre dystopique qui se nourrit de la réalité pour mieux la déformer et la révéler, ne vous privez pas du Collapsus (2022) de Thomas Bronnec.

Le début...

Les dix premières lignes...

Un jour comme un autre. Un jour de plus à l’agence LCL avec son lot de clients relous et de mails urgents cordialement. Ouais, une journée standard, de celles qui lassent dès le réveil et qu’il est bon de voir s’achever ici, à la terrasse du café donnant sur l’église Saint-Vincent-de-Paul. Ses hautes marches, son parvis coloré de jongleurs, son architecture mariant la rectitude des Grecs à l’audace des Romains, le tout sublimé par ce ciel de juillet.
L’église se trouve en face, mais le divin est là, dans la saveur de cette Grim bien fraîche. Celle avec laquelle Matt boucle sa semaine de boulot. Encore une, et ce seront enfin les vacances dans le Tarn avec Clem et Téo, leur fils de quatre ans. Une gorgée, il pense à eux, ajuste ses airpods, augmente le volume de l’iPhone, puis Stevie Wonder entre en scène :
« Doo doo doo doo doooo ! »


La fin...

Quatrième de couverture...

Matt, jeune père de famille, savoure une bière en terrasse à Paris, quand se produit un étrange phénomène : toutes les feuilles des arbres tombent instantanément, avant qu’une onde de choc surpuissante ébranle la capitale. Attentat ? Séisme ? Explosion nucléaire ? À la suite d’un mouvement de panique sans précédent, et en l’absence d’informations, le président décide de confiner les habitants. Matt, Clem et leur fils de quatre ans se retrouvent prisonniers de leur immeuble en banlieue et tentent d’organiser le quotidien avec leurs voisins. Jusqu’à ce qu’une terrifiante épidémie gangrène la population…

Entre solidarité, lâcheté et sacrifice, jusqu’où Matt et Clem iront-ils pour survivre et protéger leur fils ?


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Michaël Mention










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