Dis-moi Tue

André Duquesne

Gallimard / Série Noire - 1956

Tags :  Roman noir Vengeance Quidam France Années 1950 Populaire Argotique Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 11 novembre 2010

Julien Lormel est un pauvre bougre qui, de retour de la guerre, n'a pas su se réinsérer et se retrouve second comptable dans une banque minable. Après trente cinq ans sans nouvelles, il reçoit un coup de bigot de son frère jumeau, Fréderic Lowel, un caïd américain de la drogue sur le déclin qui l'invite pour lui proposer une combine. La rencontre tourne court, le frangin se fait descendre et Julien Lormel, par désir de vengeance et sous couvert d'amnésie, endosse son identité… C'est sans compter sur les trahisons multiples et la curiosité de la police locale…

Ce jeu de chaises musicales donne l'occasion à André Duquesne de brosser une ébauche du milieu de l'époque, entre magouille à la française et banditisme à l'américaine, ou chacun cherche à doubler l'autre quitte à y laisser sa peau. L'utilisation d'un argot un brin daté complète le tableau, on est en plein cœur de la France des années cinquante et l'histoire, de facture classique, s'emballe comme il le faut là où il le faut pour donner au tout une agréable consistance, pas du niveau des plus grands certes, mais à coté, en bonne place.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Faites un tour du coté d'Albert Simonin, de Jean Amila ou d'Auguste Le Breton pour l'argot et la gouaille propres à ces récits. Ou du coté de Peter Randa, un des nombreux pseudonymes d'André Duquesne, dans la collection Spécial Police.

Le début...

Les dix premières lignes...

Je vacille un peu à réception. Le gars a une méchante droite qui fera du dégât. J'ai plus que mon compte, mais je veux tenir jusqu'à la fin. Je n'aime pas me dégonfler. Je me dérobe, je reprends ma distance et lorsqu'il revient en sautillant, je le stoppe du gauche, un gauche bien en ligne à la manière des stylistes anglais.
— Bravo, crie Bouvard… prends-en de la graine Leclerc. Pause ! (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

(de la réédition de 1971)
Julien Lormel était comptable. Et il le serait resté s'il n'y avait pas eu ce coup de téléphone d'un frère qu'il n'avait pas vu depuis 35 ans. Un frère jumeau qui réapparaît subitement pour lui demander un petit service. Un tout petit service que Lormel estime devoir rendre à ce frère ennuyé. Et qui déclenche à l'ombre d'un racket bien monté, un tel carnaval de macchabées que Lormel en perd totalement sa mentalité de paisible comptable.

Le roman original, Dis-moi Tue, a été réédité en 1971 sous le pseudonyme de Herbert Ghilin et portant le titre Carnaval pour un Racket.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

André Duquesne










Edition(s)...

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