La Guerre a son Parfum

Jean-Louis Nogaro

Editions du Caïman - Mai 2010

Tags :  Roman noir Vengeance Quidam France Années 2000 Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 30 juin 2010

Lucien Bornier — qu'on a surnommé l'Embaumé à cause de son hygiène maladive et de son usage immodéré du parfum — a vingt ans en 1944. De la guerre, de l'occupation, il a fait une aubaine qui l'a rendu riche. Il a su également, comme tout bon escroc, se mettre bien avec tout le monde : miliciens, mais aussi résistants, et il envisage sans trop d'appréhension la fin des hostilités qui, déjà, se fait sentir. Bornier est un tout petit trafiquant, mais c'est surtout un vrai salopard…
Alors que la ville est bombardée, il décide, profitant du chaos, de fuir avec son magot en usurpant l'identité d'un homme qu'il vient de tuer.

Trente ans plus tard, au hasard d'un trajet ferroviaire, un homme reconnaît Lucien. Un de ceux qu'il a trahi ou dénoncé.
Soixante ans plus tard, ce même homme termine enfin sa traque…

La suite se déroule donc de nos jours… Mais chez Jean-Louis Nogaro, aujourd'hui n'est rien sans le passé qui le précède.
Dans cette histoire de vengeance qui prend sa source à la fin de la seconde guerre mondiale, le grain de sable, l'électron libre, s'appelle Ernest Cafuron. Le voilà pris, avec son amie Linda, dans une tourmente qu'il n'a pas vraiment désirée.
Cafuron est un personnage nonchalant qui frise parfois l'insouciance — sans doute une manière d'apporter un peu de légèreté dans ce récit plutôt sombre — et n'est pas sans rappeler, par certains côtés, celui du Poulpe à qui il emprunte ses engouements.

Le problème de ce roman tient au format choisi ; tout juste soixante-dix pages. Compte tenu de la complexité, ou de la profondeur de l'intrigue, cette concision provoque dans l'agencement du récit des raccourcis trop abrupts.
Certains choisissent trop souvent d'allonger leur plume. Jean-Louis Nogaro, en privilégiant l'inverse, se prive — et ses lecteurs avec lui — de développements qui auraient apporté un peu plus de densité à son histoire.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Désolé, pas d'idée aujourd'hui…

Le début...

Les dix premières lignes...

Saint-Étienne, le 26 mai 1944, 7 heures 50.
Le bras posé sur le rebord de la vitre avant de la Traction, Lucien Bornier sifflotait en descendant le Cours Fauriel. Le temps était magnifique. La guerre touchait à sa fin, tout le monde le sentait. Depuis le mois de mars, les Allemands avaient commencé à évacuer la région. De huit mille, ils étaient passés à quatre cents. Le rôle de la milice s'en était trouvé renforcé. Ça, ça n'arrangeait pas vraiment Lucien. Il préférait traiter directement avec les Boches. Ils étaient moins regardants sur la marchandise (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Soixante ans après la fin de la guerre, une équipe de braqueurs allemands sévit sur la ville. Leur cible : les parfumeries de la chaîne Martinaud. C'est le moment que choisit Lucien Bornier, ancien milicien, pour faire son retour sur scène. Quel est le rapport ? Y en a-t-il un ? Ce n'est pas le problème d'Ernest Cafuron. Lui, ce qu'il veut, c'est que personne n'ennuie Linda, sa petite copine, qui travaille justement chez Martinaud. Et il ne faut pas l'énerver, Ernest…


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Jean-Louis Nogaro










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