Martin Winckler

Biographie succincte...

Martin Winckler, de son vrai nom Marc Zaffran, est né à Alger en 1955. Après un passage en Israël, il rejoint la France en 1963, du côté de Pithiviers, où son père s'installe comme médecin généraliste.
Enfant solitaire, il partage son temps entre la lecture et la télévision devant laquelle il dévore les séries américaines. Comme de nombreux adolescents, il commence la rédaction d'un journal, puis sa lance dans l'écriture de nouvelles fantastiques. En 1972, son bac en poche, il passe une année aux États-Unis à la découverte du "nouveau monde" puis, de retour en France, entame des études de médecine. Il ouvre son cabinet de médecin généraliste dans la Sarthe en 1983, l'année du décès de son père, figure emblématique.
Parallèlement, il devient rédacteur pour la revue médicale Prescrire et continue à écrire. Son premier roman, La Vacation, paraît en 1989. Il devient également traducteur dans différents genres littéraire. En 1993, il abandonne des activités de médecin pour se consacrer à l'écriture. 1998 voit la parution de La Maladie de Sachs, best-seller retraçant le quotidien d'un médecin de campagne et couronné par le prix du livre Inter, radio qu'il rejoint en septembre 2002 et sur laquelle il tiendra une chronique quotidienne et matinale interrompue brutalement quelques mois plus tard.
Grand spécialiste des séries télévisées auxquelles il a consacré plusieurs ouvrages, il entre dans le polar en 2001 en signant un épisode des aventures de Gabriel Lecouvreur, alias Le Poulpe.

Un commentaire personnel...

Publié le 31 janvier 2006

Ma première "rencontre" avec Martin Winckler date de septembre 2002 quand cet homme-là m'a accompagné chaque matin au boulot avec ses chroniques, ses petites histoires d'un jour, ses tranches de vies. Bien sûr, comme beaucoup, j'avais entendu parler de La Maladie de Sachs, enfin... surtout du titre, mais le côté humain, touche à tout, de celui qui causait dans le poste a fait qu'il m'a donné envie d'en savoir un peu plus et... j'ai lu son roman. Et puis quand il s'est lancé dans le polar, j'ai suivi.
Martin Winckler est un écrivain prolixe qui publie énormément, dans différents genres. Pour ce qui concerne le polar, c'est un adepte de la narration éclatée, chère à John Brunner, qui promène son lecteur à travers des intrigues entrecroisées, lui laissant le soin de combler les "vides".
À travers ses personnages récurrents, le juge Jean Watteau et le médecin Charly Lhombre (mais l'ombre (!) de Bruno Sachs n'est jamais bien loin) il n'a de cesse de décrire notre système de santé, de dénoncer les pratiques de l'industrie pharmaceutique et de mettre en avant les intérêts contradictoires qui les lient.
Martin Winckler est un militant au style sobre, mais qui n'a pas sa langue dans sa poche.