Biographie succincte... Bibliographie sélective et non exhaustive...
Né en 1953 à Paris, Romain Slocombe poursuit ses études à l'École des Beaux Arts après avoir reçu quelques cours du dessinateur Moebius (Jean Giraud).
Au début des années soixante-dix, il rejoint le collectif de graphistes Bazooka (Kiki et Loulou Picasso) et participe aux débuts du magazine Métal Hurlant où il rencontre Jean-Pierre Dionnet. C'est donc tout naturellement dans le domaine de la bande dessinée qu'il publie son premier ouvrage, Prisonnière de l'Armée Rouge (Humanoïdes Associés) où l'on remarque déjà quelques femmes ligotées (l'album fait scandale et sera un temps interdit) et un attrait, voire une fascination, pour le Japon et sa culture.
Il publie son premier roman en 1983, Phuong-Dinh Express, inspiré par la guerre du Vietnam tout en poursuivant son travail de dessinateur, tandis que paraît la même année, un essai intitulé L'Art Médical qui préfigure déjà son futur travail en tant que photographe. Parallèlement, il croise au Japon l'avant-garde de la scène érotique underground qui ne sera pas sans l'influencer.
Après une période photographique et quelques tentatives du côté de la vidéo et du cinéma (il réalise plusieurs courts métrages et documentaires), il se tourne résolument au début des années 2000 vers l'écrit et crée un personnage de photographe, Gilbert Woodbrooke, sorte de double littéraire qui intervient dans une tétralogie japonaise publiée chez Gallimard à la Série Noire et intitulée Crucifixion en Jaune.
Publié le 20 décembre 2008
Romain Slocombe est un artiste multiforme qui ne semble pas pouvoir se contenter d'un seul moyen d'expression. Écrivain de fiction, il est aussi l'auteur de plusieurs essais, de romans pour la jeunesse, de bandes dessinées, reconnu comme photographe, cinéaste, peintre et dessinateur, poussant même le bouchon jusqu'à la traduction.
Côté polar, Gilbert Woodbrooke, photographe de bondage s'adonnant à "l'art militaire" (Romain Slocombe lui préférant "l'art médical"), apparaît comme une sorte de double, d'alter ego, qui permet à l'auteur de mettre en scène sa propre réflexion, ses interrogations, ainsi que sa fascination pour la culture nippone qui l'accompagne constamment.