(Colin Johnson) Mudrooroo

Biographie succincte... Bibliographie sélective et non exhaustive...

(Colin Johnson) Mudrooroo

Biographie succincte...


Présentation de l'éditeur (Asphalte) :
Né en 1938 dans l’état de Western Australia, sous le nom de Colin Johnson, Mudrooroo est un écrivain célèbre en Australie. C’est aussi une personnalité aux multiples facettes, parfois controversée, à l’existence mouvementée.
Il grandit à Beverley, non loin de Perth ; son enfance tumultueuse ne tarde pas à le mener en foyer d’accueil, en maison de correction, puis, une fois adolescent, à la prison de Freemantle. Décidant alors de changer de vie, il part pour Melbourne où il cherche à s’intégrer aux milieux bohèmes majoritairement blancs. Il place quelques épisodes de son passé de délinquant juvénile dans son premier roman Wildcat Falling, publié en 1965.
La décennie 1970 est placée sous le signe du voyage : il part pour l’Asie du Sud Est, Londres, l’Inde (où il reste sept ans et se convertit au bouddhisme), et enfin la Californie et le Canada.
À son retour en Australie au début des années 1980, il entre en contact avec des auteurs et militants aborigènes. C’est à cette époque qu’il écrit le roman historique Doctor Wooreddy’s Prescription for Enduring the Ending of the World, relatant l’arrivée des Blancs en Tasmanie. Il adopte en 1988 le pseudonyme de Mudrooroo, enseigne au Koori Kollej à des élèves aborigènes et fonde, avec les dramaturges aborigènes Jack Davis et Marlene Chesson, l’AWOLDA (Aboriginal Writers, Oral Literature and Dramatists’ Association). Si l’association permet l’entrée de l’écriture aborigène dans plusieurs universités australiennes, l’expérience reste décevante et l’AWOLDA éphémère.
Dans son essai Us Mob, paru en 1995, Mudrooroo résume son approche de la question aborigène sans occulter cette déception. Cela crée des remous au sein du mouvement aborigène et on demande au romancier de "prouver" ses origines, ce à quoi il répond : « Je n’ai jamais connu mon père et je doute parfois de ma mère. Alors voyez-moi comme un corniaud et oubliez les étiquettes. » Des recherches généalogiques menées par sa sœur, Betty Johnson, indiquent que Mudrooroo serait en réalité d’ascendance irlandaise et afro-américaine, mais cette controverse irrite l’auteur qui se retire alors dans le Queensland.
Sa carrière littéraire ne s’arrête pas pour autant : il publie Master of the Ghost Dreaming (Le Maître du rêve-fantôme, publié en France aux éditions de l’Aube, The Kwinkan, puis il décide finalement de quitter à nouveau l’Australie et part pour l’Inde. Il renoue avec le bouddhisme et rencontre le dalaï-lama à Dharamsala, puis s’installe définitivement au Népal, où il vit avec son épouse Sangita et son fils Saman.
Mudrooroo travaille actuellement à une autobiographie. Celle-ci, on l’imagine, ne rendra pas le personnage moins mystérieux : quelles que soient ses origines, plus éternel nomade qu’Australien, le personnage de Mudrooroo échappe à toutes les classifications…

(Colin Johnson) Mudrooroo

Bibliographie sélective...

et non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.

Chat Sauvage en Chute Libre