Biographie succincte... Bibliographie sélective et non exhaustive...
Né Auguste Montfort le 18 février 1913, Auguste Le Breton doit son prénom au métier de son père (clown, qu'il a très peu connu — il est décédé en 1914 dès le début de la Première guerre mondiale) et son surnom à ses origines bretonnes (il est né à Lesneven).
Abandonné par sa mère, il devient Pupille de la Nation et est placé à l'âge de huit ans dans un orphelinat de guerre. Il s'en évadera à plusieurs reprises avant d'intégrer un Centre d'Éducation surveillée à la discipline de fer.
Cette enfance et cette adolescence sont déterminantes puisqu'il se jure de les raconter dans un livre le jour où lui-même deviendra père. C'est chose faite en 1947 quand, à l'âge de trente-quatre ans, il écrit son premier roman, Les Hauts Murs (qui ne sera publié qu'en 1954.
Entre temps, il aura exercé nombre de petits boulots et noué de solides amitiés avec les voyous des faubourgs parisiens, exerçant pendant la guerre comme bookmaker.
Son premier succès, il le doit à Du Rififi chez les Hommes en 1954, qui sera adapté l'année suivante au cinéma par Jules Dassin. Il déclinera par la suite le terme rififi (qu'il a inventé et déposé) en quatorze romans.
Il est l'auteur de quelques perles du polar français, comme Razzia sur la Chnouf ou encore Le Clan des siciliens (pour ne citer que les plus célèbres) et de plus de quatre-vingt récits.
En 1980, il publie Monsieur Crabe, récit de sa lutte contre un cancer de la gorge. Dix-neuf ans plus tard, la bête aura raison de lui, l'attaquant cette fois au poumon. Il est décédé le 31 mai 1999 à Saint-Germain en Laye.
Publié le 06 novembre 2010
Auguste Le Breton fait partie de la dream team du polar à la française qui fit le bonheur des lecteurs et des cinéastes des années soixante. Au côté d'Albert Simonin, de Frédéric Dard et de Michel Audiard, il donne ses lettres de noblesse à l'argot des faubourgs et participe à la magnificence des truands dont il fait ses héros.
Célèbre pour ses romans, il se révèle surtout un excellent biographe, des hommes mais aussi de son temps.