Biographie succincte... Bibliographie sélective et non exhaustive...
(cf. www.yasmina-khadra.com)
10 janvier 1955 : naissance à Kenadsa (Sahara algérien) d'un père infirmier et d'une mère nomade.
1956 : mon père rejoint les rangs de l'ALN. Blessé en 1958. Devient officier de l'ALN en 1959.
Septembre 1964 : j'avais neuf ans, mon père me confie à une école militaire (École Nationale des Cadets de la Révolution), pour faire de moi un officier.
1973 : je termine mon premier recueil de nouvelles Houria qui paraîtra onze ans plus tard
Septembre 1975 : je pars à l'Académie Militaire Inter-armes de Cherchell, que je quitte en 1978 avec le grade de sous-lieutenant. Je rejoins les unités de combat sur le front ouest.
Septembre 2000 : après trente six ans de vie militaire, je quitte l'Armée pour me consacrer à la littérature (je pars à la retraite avec le grade de commandant).
En 2001 , après un court séjour au Mexique, avec ma femme et mes trois enfants, je viens m'installer en France, à Aix-en-Provence, où je réside encore.
Publié le 30 septembre 2005
C'est en 1997 qu'on découvre en France le nom de Yasmina Khadra, avec la parution de Morituri. Nombreux sont ceux qui se demandent alors quelle femme se cache derrière ce patronyme ; une auteure qui ne répond aux interviews que par fax... Sans doute la préface de l'édition originale, chez Baleine, est-elle pour beaucoup dans ce questionnement, puisqu'elle induit qu'il s'agit bien d'une femme qui est à l'origine du récit.
C'est seulement en janvier 2001 que la vérité sera rétablie et qu'on découvrira que ce pseudonyme masquait en fait Mohammed Moulessehoul, officier supérieur de l'armée algérienne.
Voilà bien un écrivain engagé, coincé entre la fureur intégriste, sa violence aveugle et meurtrière, d'une part, et sa hiérarchie qui interdisait à tout militaire de publier une seule ligne sans passer par la censure, et encore moins si celle(s)-ci dénonçai(en)t les dérives du pouvoir, la corruption du système, les mafias, fussent-elles politiques, financières ou religieuses, qui entrainaient son pays sur les pentes de l'enfer.
Yasmina Khadra a souvent écrit au péril de sa vie. Il dénonce d'un ton direct, dans un style brutal, inscrit dans le présent, écrit à la première personne. Ses romans sont des cris de rage, puissants, qui mêlent l'horreur d'une nation en proie à la guerre civile et les réflexions amères, teintées de cynisme, d'un homme qui veut rester debout face au chaos. Un écrivain à découvrir, assurément...