Bloody Mama

Robert Thom

Gallimard / Série Noire - Octobre 1970 - Traduction (anglais) : Robert Falstaff

Tags :  Hard Boiled Comédie Crime organisé Drogue Arnaque Truand Etats Unis Années 1930 Populaire Original Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 16 décembre 2007

Recommandé Ce livre relate les turpitudes d’une famille de braqueurs pervers et incestueux, menés par leur mère, qui rêve de devenir une reine ! On retrouve dans ce hardboiled le contexte social, politique et économique des années trente et les débuts de chapitres sont ponctués de rappels historiques. Ici, pas d’énigme policière, l’aventure humaine et les personnages sont mis en avant, et surtout mis à nu.

Kate perd sa mère à l’âge de quatre ans, celle-ci n’avait de regard que pour Dieu. Dès lors, l’enfer commence : quelques années plus tard, elle devient proie à l’inceste de ses quatre frères et de son père et y prend rapidement goût ; puis elle épouse George Barker et entre dans la carrière. Suite à des viols de la part de ses fils et à l’intervention d’un shérif, elle s’enfuie sans George, emmenant ses gars, dans une voiture volée. Femme gangster tyrannique, elle forme à présent, avec ses quatre fils (Herman, Lloyd, Arthur et Freddie) délinquants un véritable gang responsable de délits en tous genres dont la gravité s’amplifie au cours du roman : vols, viols, meurtres, rapt et crimes sadiques se succèdent.
Kate craint Dieu et veut se garder ses gars mais, se mêlent à l’histoire Mona, prostituée, recueillie par les Barker au titre de « pute familiale » pour l’amour que lui porte Herman (jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte et qu’Arthur prenne le relais !)et Conrad, ancien collègue de cellule de Freddie, duquel il s’amourache et qui vient vivre dans le clan aussi. « Les anges noirs » qui habitent l’âme de Kate ne se satisfont jamais de leur délinquance et exigent sans cesse de plus grands sacrifices, c’est ainsi que finalement, ils entreprennent le kidnapping de Samuel Pendlebury, agent de change de Saint-Paul, millionnaire fils de ses œuvres, et demandent une importante rançon que la famille du détenu met quelques semaines à rassembler. Au décours de ce temps, les gars sympathisent avec Sam et lorsque Mama impose à ses gars de le liquider, ceux-ci lui mentent et le laissent libre, Kate comprend rapidement la supercherie et perd la face devant ses fils. Le clan se dissout et chacun prend une direction. Freddy est le seul à être resté en contact avec sa mère.

Quelques temps plus tard, ils décèdent tous la même année (bien qu’aucun document officiel attestant de cette réalité n’existe) :
Arthur aurait été tué au cours d’un braquage (il portait sur lui une déclaration d’amour à Mona et à un fils Charlot né de leur union…)
Lloyd aurait succombé à une overdose
Herman, qui avait pris de la distance et mené une vie chaste par la suite, se fait sauter le caisson après avoir retrouvé son père qui refuse toute aide de sa part
Freddy tranche la gorge de Conrad après d’humiliants et désagréables jeux sexuels et part retrouver sa mère, il fait fuir son nouveau conjoint et livre leur identité à la police.

Le lendemain, peu après l‘aube, le FBI prend d’assaut la maison et somme Bloody Mama de se rendre. Celle-ci ivre d’alcool et de violence ouvre le feu. Freddie contemple la scène et rétorque sur le front arrière sans intention de tuer les agents fédéraux. Il se prête à une mascarade pour ne pas perdre l’estime de sa mère, qu’il verra sombrer sous ses yeux. Puis, il sort volontairement pour se faire descendre.
« Ainsi finirent les Barker »… à moins que la descendance s’en mêle, car le livre est signé « Charlot » !

Une phrase qui résume bien le livre :

Ce que fait ton sang, tu le fais aussi ! Et toujours !


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

L’adaptation cinématographique, produite par Corman en 1970.

Le début...

Les dix premières lignes...

Le sport des vrais rois a toujours été l’inceste

Kate, qui devait bientôt devenir Kate Barker, ou encore M’man Barker, n’était pas d’une grande beauté, mais les hommes s’en rendaient rarement compte lorsqu’ils lui faisaient l’amour. Ou, pour être plus précis lorsqu’ils pénétraient, qu’ils s’inséraient (ou qu’ils se re-structuraient, se re-situaient, s’allongeaient, s’étiraient jusqu’à prendre des dimensions dignes d’un Dieu, et ce d’une façon littéralement insensée) dans l’un des trois orifices de Kate, tous trois tendus, particulièrement lubriques et, la plupart du temps, prompts au réflexe, phénoménalement doués pour la répartie, et d’une infinie élasticité (…)


La fin...

Quatrième de couverture...

Démesure, folie, drogue, chansons à boire, amour sacré de la famille, crainte de Dieu, larmes de rire et de sang, voilà les Barker. Dans les années trente, ce gang familial fut aussi célèbre que Dillinger.
Et la patronne, M’man Barker, la Bloody Mama, aime ses fils comme des amants. Elle aurait tué le monde entier pour protéger sa tribu. Elle mourut saoule de violence.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Robert Thom










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