Le Caveau

Un avis personnel...

Publié le : 30 juin 2006

Pour son premier roman Claude Amoz, nous emmène au fin fond du vignoble français, pas le plus huppé mais le plus populaire, celui du Beaujolais. On débarque dans un de ces petits villages qui s'organisent autour de la culture et l'entretien de la vigne et bien sûr des vendanges. Arrive dans ce microcosme, un étranger, heureux gagnant d'un séjour d'une semaine en gîte dans une exploitation viticole.
On suit, au cours de l'histoire, Antoine Worbe, l'heureux gagnant du concours. Heureux ? Pas tant que ça : un peu forcé par son frère, il a accepté de faire ce voyage. Et quand Georges Renaison, son hôte, lui demande ce qu'il fait dans la vie, il prétend qu'il est policier, surtout pour ne pas avouer qu'il est chômeur et qu'il squatte chez son frère depuis plus d'un an.
Ce mensonge, va l'entraîner dans une enquête malgré lui. Fort de l'aura de confiance du flic, les gens viennent lui parler. Une fille revient dans ces conversations : Marine. Qui est elle ? Qu'est elle devenue ?
Au fil des révélations, Antoine en est persuadé, il y a quelque chose de louche avec cette Marine, sa disparition devient une obsession. Ce caveau familiale des Renaison que renferme-t-il ? Une cave à vin ou un tombeau ?

Claude Amoz mène l'intrigue sur un rythme assez lent, mais dans une ambiance ambiguë et lourde, distillant les indices et fausses pistes au fil des chapitres et dévoilant ses personnages petit à petit, jusqu'au final assez surprenant.
Le style est agréable, les personnages fouillés et torturés, surtout Antoine qui lutte entre son obsession pour Marine et ses démons du passé. Ce premier roman est très réussi, il a notamment obtenu le prix "Sang d'Encre" en 1997.

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Si les ambiances crées par Claude Amoz vous ont séduit, vous pouvez tenter l'aventure avec Fred Vargas dont les intrigues s'apparentent à celle de ce roman.