Morte Saison

Edmond Zemantelian

Manuscrit.com - Août 2005

Tags :  Roman d'enquête Flic Moins de 250 pages

Edition originale

Un avis personnel...

Publié le : 31 mars 2006

Un bourg de montagne. Un flic au troquet du coin en train de s'alcooliser méthodiquement, sous le regard réprobateur des autochtones ; réprobateur et passablement haineux. D'autant qu'une jeune fille du village a disparu et que les recherches vont bon train. Mais l'inspecteur est en congé, pour surmenage...
Un congé qui va s'interrompre brutalement. Rodolphe, le commissaire, a besoin de tous ses hommes : un appel anonyme vient d'arriver qui donne une piste à explorer et relance l'enquête en cours. Les deux hommes doivent rejoindre une ancienne bergerie sur les hauteurs ou les attend leur mystérieux informateur.
Dehors, la tempête menace...

Edmond Zémantélian mes en scène un inspecteur de police qui n'a rien du héros. L'homme, qui n'est jamais nommé de tout le roman, est bourru, rarement aimable, avec une nette tendance à abuser de la bouteille, exilé dans ce village perdu de montagne et ne s'entendant avec personne, pas même avec sa femme. Une vraie crème !..
La première partie du récit s'attache au personnage, englué dans ses problèmes personnels, de couple, d'alcool, au bord de la dépression, voire même du suicide.
Puis, dans une espèce de huis-clos "naturel" - la tempête a isolé le village du reste du monde, coupé les communications, l'électricité - on assiste aux efforts du narrateur qui se plonge dans l'enquête plutôt que d'affronter ses propres démons. Il cherche, soupçonne, accuse qui passe à sa portée dans une ambiance de chaos, en opposition perpétuelle à son entourage.
Le roman tourne autour de ce flic bien sombre qui, indéniablement, traine avec lui quelques "cadavres" encombrants ; l'intrigue en elle-même n'apparaissant que comme un support permettant d'aborder les affres de l'enquêteur, ses interrogations, les risques qu'il court de se tromper, ou encore sur la capacité d'une communauté fermée - ici un village - à se liguer contre tout ce qui lui est étranger.

Il y a là une figure, incontestable, voire même une association de deux personnages qui, au final, pourrait déboucher sur un duo redoutable, mais il manque aussi à ce récit le regard critique d'une relecture attentive. Trop d'imprécisions, d'inexactitudes, d'incohérences, voire de clichés, sont encore présents. Les dialogues, nombreux, mériteraient un sérieux nettoyage. Rien d'irrémédiable en soi, mais il ne suffit pas d'imprimer un manuscrit pour en faire un roman.


Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

Pas d'idée à vous glisser pour cette fois.

Le début...

Les dix premières lignes...

Je buvais déjà depuis pas mal de temps et j'avais perdu le compte des verres que j'avais descendus. Je commençais à être sérieusement bourré quand le Gros Louis est entré dans le troquet. Malgré la chaleur à crever il avait gardé sa casquette sur la tête et il agitait le journal comme s'il essayait de chasser une mouche. Il a rejoint Robert qui, perché sur son tabouret comme un vautour, me scrutait d'un œil mauvais (...).


La fin...

Quatrième de couverture...

Au cour d'un village de montagne, alors qu'un été brûlant s'achève, une adolescente disparaît. Sur les indications d'un mystérieux " berger ", l'enquête s'oriente rapidement vers un jeune du village. Elle est menée par deux policiers : Rodolphe - un " gars du coin " - et le narrateur - un policier en disgrâce -, dont l'acharnement à vouloir trouver les coupables agace les villageois et réveille les conflits, les rancœurs et les haines, tandis qu'un orage violent se prépare et menace de tout dévaster sur son passage.


L'auteur(e)...

Sa trombine... et sa bio en lien...

Edmond Zemantelian










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